Lundi 24 Août

Ultimes prêts à Chichicastenango et dernier jour avant notre départ! Nous n'avons finalement pu prêter que 1000 Qz à chaque personne alors que chacune désirait 2000 Qz. On avait fait l'erreur de leur faire espérer des prêts aussi élevés pour une première année, mais c'était avant que l'on se rende compte que nos fonds s'épuisaient à grande vitesse. On a eu beau dire qu'on leur prêtait tout ce qui nous restait, certains allongeaient des mines un peu déçues. Bien vite cependant d'autres se sont empressés de dire qu'ils comprenaient et qu'ils étaient reconnaissants. Ils nous ont même offert le déjeuner que l'on a partagé face à la vue imprenable de la maison d'Angelika, la responsable locale.

Ce week-end ne fut pas des plus intenses, loin s'en faut, mais nous aurons au moins eu la satisfaction de terminer ce qui nous préoccupait un peu, à savoir les signatures du contrat de travail pour notre employée Lucrecia et de la Convention de Coopération avec CCPC et CONCODIG nos partenaires locaux représentés par José Cruz et Miguel Quiéj. Craignant de délicates négociations, nous nous étions armés des plus solides arguments et avions ménagé quelques articles bien choisis pour d'éventuelles concessions; Lucrecia signa presque les yeux fermés, nous avons même insisté pour qu'elle réfléchisse un peu, et José et Miguel n'ont pas fait d'histoires, peut-être satisfaits d'aboutir à un tel accord et préférant sans doute ne pas gâcher la dernière journée par d'interminables palabres. Nous n'avons pu les réunir pour la signature mais nous les avons conviés tour à tour à "La Mansion del Chef" pour fêter la fin de notre séjour dans ce qui semble être le seul restaurant gastronomique de Santa Cruz del Quiché dont nous avons été - semble-t-il - les uniques clients du mois d'Août et dirigé par un chef fier d'avoir été formé au "Cordon Bleu" en France... Ces deux repas furent l'occasion d'échanger une dernière fois avec nos amis guatémaltèque qui tous deux ont su trouver les mots justes pour nous donner envie de continuer l'aventure l'année prochaine, fût-ce seulement à distance au pays.

Ainsi s'achève notre aventure; il nous faut bien repartir en France, la tête pleine de tout ce que l'on veut transmettre à nos successeurs et des idées que l'on veut mettre en place, et le coeur rempli de tout ce que l'on voudrait partager, le sourire des gens, leur hospitalité jamais démentie, leur ponctualité jamais à l'ordre du jour, les repas partagés, et puis toutes ces images, ces couleurs, ces odeurs et ces sons qui vous réveillent la nuit et qui bien souvent confinent à l'indicible...

Vendredi 21 Août

Ah, sacrée Cunen! Hier peu avant 10h, alors que nous mettions notre point d'honneur à arriver à l'heure à la mairie de Cunen et que nous spéculions sur les effets attendus de l'ultimatum lancé aux deux pelés et trois tondus présents lors de la réunion de lundi dernier, nous vîmes tout d'un coup une foule immense massée au pied du premier bâtiment de la ville; d'abord incrédules nous ne pûmes bientôt qu'accepter l'évidence: tous ces gens étaient venus pour nous, enfin pour notre argent plutôt. Il nous fallut alors les prévenir que nous allions certes voir chaque personne individuellement mais que nous ne pourrions distribuer qu'une dizaine de prêts le lendemain! Qu'importe, rompus aux longues files d'attentes et motivés par des prêts à taux d'interêts les plus bas du marché ils sont tous restés dans la petite salle de 15 mètres carrés qui nous servait de bureau. En fait d'entretiens individuels , ce furent des entretiens collectifs où nous ne distinguions pas toujours la personne dont nous analysions le formulaire de sollicitude tant les uns et les autres s'aglutinaient autour des trois tables que nous avions disposées. La réunion faillit tourner au pugilat à mesure que les groupes essayaient de nous imposer dans nos mains leur dossier afin de passer avant les autres. Il aura fallu que je me plaigne de la chaleur pour que certains daignent sortir et que je puisse continuer mon travail un peu plus sereinement... Chacun avait ses raisons pour être prioritaires: présence aux premières réunions, veuvage, enfants qui étudient, etc. Triste réalité...

Après près de 4h d'entretiens non-stop nous sommes allés nous requinquer dans le seul restaurant du coin, et quelle ne fut pas notre surprise de retrouver Joachim qui nous devait de l'argent et avait promis de nous rembourser ce jour même! Il a dû croire qu'on le poursuivait mais ce n'était qu'une coïncidence! Et puis il n'avait rien à craindre puisque il a honoré sa dette après seulement quelques coups de fil qui lui ont rafraîchi la mémoire....

Fin d'après-midi sans encombre au cours de laquelle nous avons distribué des prêts à Llano Grande: petite déception puisque nous n'avons pu prêter que la moitié de la somme sollicitée mais ils sont repartis plutôt contents, nourrissant l'espoir d'obtenir un prêt plus important l'année prochaine.

Soirée délicate où pour la première fois il nous a fallu choisir entre les personnes pour décider à qui nous allions prêter et qui il faudrait réconforter... Nous sommes donc arrivés à la mairie ce matin le coeur un peu lourd mais bien déterminés à ne pas céder aux réclamations. Comble de l'histoire, à 11h il n'y avait personne! Décidément nous ne conprendrons pas l'esprit guatémaltèque... Résolus à partir à 11h15 s'il n'y avait personne les gens se sont mis à arriver avant l'heure fatidique et nous avons pu commencer à annoncer les mauvaises nouvelles et distribuer les prêts aux heureux élus. Soulagé d'en avoir terminé mais un peu triste quand même de n'avoir pu satisfaire tout le monde.


Mardi 18 Août

Quel dur retour à la réalité que cette nuit dans un hôtel de Cunen dimanche soir dernier! Glauque...je crois que c'est le mot approprié pour décrire ces rues sales, sombres et quasi-désertes à 19h seulement. Des lits poussiéreux et sans draps et des douches...Mais je fais la fine bouche d'occidental en vacances me direz-vous, et je devrais m'estimer heureux d'avoir eu de l'eau chaude! En fait, le plus dur à avaler fut le rendez-vous manqué du lendemain avec le "groupe de femmes" de Cunen: en guise de groupe de femmes, un homme nous attendait à l'heure annoncée (8h) bientôt rejoint par un autre et puis une femme quand même...Les autres sont arrivées au compte-goutte avec au moins une heure de retard sans avoir rempli leur formulaire: réunion inutile donc puisque tout avait déjà été expliqué le dimanche d'avant! Dans notre profonde bienveillance nous leur avons adressé un ultimatum pour jeudi prochain, affaire à suivre donc.

Après cette fructueuse matinée nous avons planché sur l'écriture d'une convention entre CCPC, CONCODIG et nous pendant une bonne partie de l'aprés-midi. La première mouture devrait bientôt être publiée au journal officiel.

Et ce matin, encore tout engourdi d'un sommeil inquiet des nouvelles de la veille au soir - pourquoi la banque a-t-elle bloqué le compte à Zacualpa, pourquoi Miguel n'est pas venu comme il l'avait promis, quand est-ce que William va nous répondre? - nous fûmes promptement réveillés par Miguel qui nous téléphonait la bouche en coeur nous annonçant son arrivée dans les 40 minutes. Nous parvîmes alors à réunir tous nos partenaires (Miguel, José et Lucrecia) pour enfin - c'est un scoop - ouvrir un compte commun à la banrural! Nous repartirons donc le coeur léger, assuré d'avoir au moins fait cela.

Il ne nous reste plus qu'à comprendre ce que l'équipe partante nous a laissé comme travail, régler le problème du blocage du compte à Zacualpa et faire des coupes drastiques dans les prochains prêts accordés pour ne pas se retrouver dans le rouge, la routine quoi! Nous qui pensions avoir trop d'argent apprenons aujourd'hui qu'un groupe d'Uspantan ne peut retirer de l'argent faute de fonds sur l'un des comptes! Rassurez-vous on va faire des transferts entre les comptes pour se débrouiller!

Demain, pas de visite finalement, on devrait donc s'attaquer à la rédaction du contrat de Lucrecia...

P.S: c'est encore JB qui écrit sur le compte de Rémi.

Dimanche 16 Août

Nos chers X2008 étant retournés dans leurs pénates c'est à Rémi et moi (JB: en effet je suis connecté avec le compte de Rémi avec son accord...) qu'incombe la lourde tâche de poursuivre la rédaction de ce blog de nos aventures en terre maya. Dix jours d'interruption laissent sans doute penser que le sérieux et le dynamisme du début ont fait place à un laisser-aller emprunt de lassitude après plus de trois semaines de stage pour certains. Il n'en est rien: entre le départ de Christophe (le 07 Août) et ceux de William et Mathieu jeudi et vendredi dernier l'activité a redoublé d'intensité: distribution des prêts aux différentes communautés, négociations serrées entre nos partenaires guatémaltèques et nous pour décider de l'avenir du projet , et enfin - ce qui fut sans doute le plus éprouvant - les quelques jours de tourisme que Rémi, Mathieu et moi nous sommes octroyés cette semaine ( William ayant décliné l'offre, conscience profesionnelle oblige). J'aimerais vous dépeindre les rivages enchanteurs du lac Atitlàn surplombés par de majestueux volcans, vous conter les richesses d'Antigua la Coloniale et les splendeurs de l'hôtel Santo Domingo ( dans lequel nous n'avons pas logé par excès de raisonnabilité) ou encore vous faire partager l'ambiance des soirées musicales qui ont ponctué notre séjour mais je ne voudrais pas vous faire croire qu'on se la coule douce. La parenthèse nous a en tout cas redonné des forces pour entamer la dernière ligne droite. Enfin quand je dis droite, c'est une façon de parler puisqu'au Guatemala ce mot est aussi vain que la ponctualité et je dois avouer que notre retour d'Antigua ou celui de Zacualpa hier m'a fait découvrir qu'en terme d'inconfort les bus guatémaltèques ne connaissent pas de limite tant les "rabatteurs" de ces "moyens" de transports s'époumonent à l'envi pour rameuter d'éventuels voyageurs alors même que je suis déjà debout dans le van le dos courbé, les mains croisées dans la position dite de la double tortilla, un gars devant et un autre derrière. Mais bizarrement on s'y habitue...

Je ne vous relaterai cependant pas en détail ces dix derniers jours par peur de vous perdre à nouveau dans les méandres de ce blog. Seulement un petit résumé de la situation:
- Il nous reste un jour à passer dans la communauté de Chuisiguan (Santa Cruz), deux à Cunen, deux à Llano Grande (Chicaman, nouvelle zone) et un à Chichicastenango. On espère donc avoir fini la distributions des prêts dimanche prochain ce qui est une bonne nouvelle.
- Quant à nos problèmes "juridiques", après moults rebondissements suite aux visites chez le notaires et aux âpres discussions avec José et Miguel (mais rassurez-vous, on s'entend toujours très bien!) on va finalement plus ou moins les ignorer et adopter la solution d'un compte commun entre José, Miguel, Lucrecia (la nouvelle employée) et nous. Tout chèque devra alors être signé par au moins deux des quatre personnes sus-mentionnées. Par ailleurs un accord écrit moral lierait les différents acteurs du projet en stipulant qu'aucune action ne doit être entreprise par quelqu'un sans l'accord oral des autres. Pour tous ceux qui voudraient comprendre pourquoi on a adopté cette solution, attendre la rentrée pour plus de détails. Petit message aux vénérables 2006 tout de même: attention aux petites promesses orales difficiles à tenir par la suite! En fait le point d'achoppement a été que Miguel et José s'étaient plus ou moins appropriés le projet (parfois à juste titre d'ailleurs...) et que nous on est arrivés en voulant créer une assoc indépendante...Enfin il me semble qu'on est parvenu à un accord optimal.

Avant de nous rendre à Cunen ce soir avec Lucrecia nous allons tâcher de profiter un peu de cette belle journée ensoleillée propices aux nombreuses fêtes de l'assomption qui jalonnent toute la semaine!

Jeudi 06 Aout

Début de journée tout aussi difficile que fut la fin de la journée dernière. Après avoir eu du mal a m'endormir - thé peut être un peu trop fort ? - il faut se lever assez tot. Direction le parque pour la panaderia de rechange qui est ouverte un peu plus tot. Puis petit-déjeuner au café, avant de prendre les contrats, téléphoner à José pour éventuellement obtenir quelques chèques de plus, mais il est à Nebaj. Il faudra faire sans. En plus, l'argent qui a été viré de France tarde à arriver. Bien, il faudra demander aux "clients" d'attendre un peu avant de retirer, ce qui ne va pas être facile à faire comprendre. Mais bon, nous partons avec Rémi à 8h15 en direction de la station essence de Chinique, pour un rendez-vous là-bas avec Javier, responsable d'un des groupes de Tapesquillo, et qui doit nous emmener dans son aldéa, car il n'y a pas de Pick-Up régulier pour y aller. Nous arrivons à 9h50 à l'aldéa, et pour une fois, tout le monde semble à l'heure. Si bien qu'on nous presse un peu pour commencer la réunion, mais nous nous faisons attendre, pour une fois qu'ils sont préssés et nous pas tellement. Bon, quelques minutes après, la personne absente se fait excuser, avec une excuse qui semble plus ou moins vraie, et la réunion commence. Rémi la conduit toujours aussi bien, il faut bien l'avouer, et c'est tant mieux pour tout le monde. Enfin, nous signons les contrats avec tout le monde, puis faisons signer aux deux chanceux qui recevront les chèques un engagement supplémentaire. La réunion se termine vers 11h30. Comme Javier nous l'avait proposé la dernière fois, il nous invite à prendre le repas de midi chez lui. Nous avions volontiers accepté l'invitation, ce que nous confirmons ce jour même. Mais alors qu'à l'époque nous pensions avoir le droit au festin avec les 22 personnes, leurs familles et nous, et bien en fait nous avons eu le droit au repas guatemaltèque, pas très européen, puisque nous nous sommes retrouvés à manger tout seuls avec Rémi. Oui, ici les grands banquets ne sont pas vraiment dans les habitudes. Mais le repas était vraiment au dessus des comedors habituels, et finalement nous avons pu un peu discuter avec Javier de tout et de rien. Pour repartir, Martin s'était proposé de nous ramener, mais nous avons saisi l'occasion de pouvoir profiter un peu du bon temps, et avons fait une petite promenade avec Rémi. Les habitants nous disaient qu'il fallait 2 h - 2 h 30 pour rejoindre la station essence de Chinique, en fait en 1h15 l'affaire est pliée. Surtout que l'avantage d'être un peu reculé dans les montagnes est qu'il y règne le plus grand calme: lors de notre marche le silence n'était que couvert par les bruits de la nature, interrompus parfois par le bruit des voitures qui passent, ou de temps en temps par les cris des enfants qui jouaient dans la forêt ou les champs avoisinants. Enfin, une bonne marche bien reposante et ressourcante, qui nous amena vers 14h30 à la station essence. Le temps de prendre le bus, et nous voici vers 15h15 au café.
Du fait de la fatigue assez présente, l'après-midi n'a pas été très productive, peut-être pour équilibrer avec la veille. Tout d'abord, nous rencontrons José qui est au café. En effet, il a du revenir un peu in extremis de Nebaj spécialement pour nous, car vu que le virement d'X-Microfinance s'est fait sur son compte, et que ce dernier est assez important, la banque enquête un peu la dessus. Il va donc se rendre a la banque cette après-midi pour essayer de régler cette affaire et que l'on puisse distribuer nos prêts. Au cours de l'après-midi, alors que nous perdions notre temps à ne rien faire, il nous appelle, et nous nous rencontrons à la banque pour clarifier la situation. Le papier rempli, Rémi et moi retournons au café, et la fin d'après-midi n'est pas plus productive. Le soir, en croisant José, il nous explique que plus de papiers sont nécéssaires pour justifier le virement. Le besoin en argent commence à se faire pressant, les responsables de Chiche et Chinique vont faire leur retrait Lundi, l'affaire a intérêt à se regler avant.
Après un repas au café Loren, nous rentrons vers 20h00 au café, pour finir la soirée en regardant un film, certainement avant de se coucher assez tot. Demain le programme n'est pas non plus surchargé pour l'instant, et commencera probablement par une grasse-matinée. Après, nous allons essayer de finir les commentaires des solicitudes et se renseigner auprès de la banque pour ouvrir un compte. Enfin, heureusement il y a toujours à faire.

PS: J'ai oublié de vous dire que mon bilan de Tapesquillo est relativement limité, puisque j'ai fermement l'impression qu'on nous a menti sur plusieurs points: tout d'abord on nous annonce une seule personne absente, en fait lors de la réunion arrivent encore deux ou trois, et au final ce sera 4 personnes qui seront absentes... De plus, une personne avec qui j'avait rempli la solicitude n'est clairement pas la même personne qui vient aujourd'hui signer le contrat. Tentative d'esctorction de fonds ? Peut-être. Enfin, si l'argent profite à l'aldéa...

Mercredi 05 Aout

Nous profitons un peu d'une grasse matinée pas si grasse que ca, reveil vers 8h30. Petit déjeuner habituel au San Miguel. Ce matin, le travail ne manque pas. Pourtant, nous prenons un peu de temps pour nous, avant de nous lancer dans le travail proprement dit: Rémi aux contrats, Jean-Baptiste aux renseignements sur les associations, et moi a l'informatisation des solicitudes. Comme dit, nous commencons vers 9h30-10h, pour ne pas terminer avant 12h30. Coup de fil de William et Christophe, qui doivent bientot arriver sur Quiché, pour leur voyage entre Uspantan et Chichicastenango. Mais nous ne les attendons pas pour manger, et partons vers 13h, pour manger au comedor Dennis. Lorsqu'ils arrivent l'après-midi, nous ne discutons pas énormément: ils ne restent qu'une petite demie-heure et de toutes facons Rémi et Jean-Baptiste ne sont pas la au début, mais à la mairie pour se renseigner sur les status légaux. Ils reviennent vers 16h, et ont dans l'idée, après consultation avec Miguel, d'aller voir un notaire pour voir avec lui ce qu'il est possible de faire. De mon coté, je termine les solicitudes, et nos 66 solicitudes recues sont maintenant informatisés, il ne manque que les commentaires sur les projets. Et j'en profite pour faire pas mal de statistiques sur nos "clients", comme Alexandre nous l'avait demandé. Chiffres très interessant, que X-Microfinance ne manquera pas de communiquer lors de ses présentations. Lorsque Jean-Baptiste et Rémi reviennent, ils semblent remplis d'en-train car le notaire leur a donné plusieurs informations intéressantes. Si bien que Rémi, un peu téméraire, décide de se mettre à faire les contrats pour demain, où nous allons distribuer les prêts à Chinique. Et ce n'est pas rien. William, Christophe et Miguel reviennent de leur escale de Chichicastenango pour repartir vers Chicaman. Nous irons tous manger ensemble dans le café on ne peut plus Francais qu'est le "Blintz". Le repas dure 2h, mais en rentrant, le travail pour le lendemain n'est toujours pas fini. Et la dernière bonne surprise: il va falloir se battre avec l'imprimante, qui imprime soit en faisant des grosses taches, soit en imprimant mal une ligne sur deux. Une heure de réglage après, l'affaire est a peu près réglée, il nous est possible d'imprimer nos 2*22 pages. Mais, pour que ca marche il a fallu réduire la vitesse d'impression. Ce qui fait que finalement, après tout ces débats, Rémi et moi nous couchons vers 00h. Et là, juste avant d'aller se coucher, un autre problème apparait: nous n'avons plus que deux chèques pour les cinq groupes, car nous devions voir José ce soir, mais il a été retenu à Nebaj par son travail. Bon, demain il nous faudra donc improviser un peu. Jean-Baptiste ira avec William et Lucrecia faire un tour jusqu'a Samedi a Chicaman, Uspantan et Ixtahuacan, pendant que Miguel et Christophe retourneront sur Guatemala - oui, le séjour de Christophe prend fin - et Rémi et moi irons signer les contrats - pas très beaux - à Chinique. Réveil échelonné dans le cyber-café, 6h15 pour Jean-Baptiste, et 07h pour nous.

Mardi 04 Aout

Les rues de Zacualpa ne semblent pas les plus silencieuses du Quiché. Ainsi dès 6h les camions nous réveillent déjà. Comme nous sommes fatigués, nous ne nous levons qu'à 7h30, pour descendre prendre le petit-déjeuner au restaurant en dessous de l'hotel. Pour changer, ca ne sera pas petit-déjeuner "occidental", mais traditionnel, avec tortillas, oeufs et frijoles. Les sacs faits, nous nous dirigeons vers la rue dans laquelle nous avions pris un pick-up où il ne restait que peu de place jeudi dernier avec Lucia. Cette fois ci, dans cette rue il ne semble pas y avoir grand monde. Nous commencons donc le chemin à pied. 10 minutes après, soit environ le temps nécessaire pour commencer à s'essoufler avec un sac sur le dos, un pick-up nous prend, et nous amène à Trapichitos. En fait, il nous dépose un peu avant là où nous voulions aller, et le conducteur nous indique la direction de l'école. Nous nous dirigeons vers cette école, mais après 5 minutes de marche, nous rendons compte que notre lieu de rendez-vous n'était pas sur le chemin de l'école, mais était plus haut sur la route principale. Nous rebroussons chemin à pied, pour finalement en arrivant à destination nous séparer en deux groupes: Remi ira seul faire face aux deux groupes de femmes plus en haut, et Jean-Baptiste et moi irons dans la maison du bas accueillir les quatres autres groupes, qui ici semblaient moins bien parler l'espagnol, et beaucoup plus le Quiché. Comme d'habitude, lorsque nous arrivons, 20 minutes en retard, personne n'est la. Nous attendons 40 minutes encore - c'est a dire 1h après l'heure de rendez-vous - avant qu'arrivent les premières personnes. Nous commencons à lire les sollicitudes, et pour 4 groupes cela prend pas mal de temps, surtout qu'il y a en plus deux ou trois autres personnes. Mais vers 12h, nous terminons, avons juste le temps de retourner sur la route principale que revient déjà Rémi. Nous commencons la descente à pied, mais montons rapidement dans un Pick-up qui nous emmène à Zacualpa. Nous mangeons de nouveau dans le restaurant de l'hotel, avant de prendre le bus pour aller jusqu'a Chiche. Nous arrivons à 13h45 là bas, c'est a dire 15 minutes avant avant le rendez-vous avec Lucrecia, et 45 minutes avant le début de la réunion à Carrizal. Cependant, après deux ou trois minutes d'attente, Lucrecia arrive déjà. Comme quoi être guatemaltèque et en avance sont compatibles. Ce qui fait aussi que nous arrivons 15 minutes en avance pour la réunion. Mais les gens arrivent vite, car c'est le moment de leur donner leur prêt. Après une réunion supplémentaire par rapport à l'année dernière où nous leur avons de nouveau reéxpliqué qu'il est important de rembourser à temps, que leur projet réalisé doit être celui qui est sur le contrat, ... nous signons avec eux les contrats. Puis nous remettons les chèques aux responsables de groupes, un dernier rappel de payer à temps, et nous repartons. Lucrecia nous a encore aidé cette fois ci à faire la traduction en Quiché, ce qui nous a permis aussi de la présenter aux personnes. Nous arrivons vers 16h à Quiché, prenons un peu de temps pour nous, notamment pour décrire la journée d'hier, puis vers 19h partons pour trouver un restaurant que nous n'avions pas trouvé la dernière fois: la "Mansion del 'chef'". Dès l'entrée dans le restaurant, on sent que nous n'avons pas à faire à un petit comedor habituel: ici tout est propre, rangé, la maison tient debout, et est bien décorée. Nous sommes dans un restaurant aux standards européens. Bien plus que ca, lorsqu'on nous ramène notre petite soupe faisant office d'entrée, nous réalisons qu'il s'agit en fait d'un très grand restaurant pour le Guatemala. Les deux 'chef' viennent nous voir pour parler avec nous, et l'un d'eux nous explique qu'il a eu comme "professeur" un grand chef francais, ancien professeur au Cordon Bleu. Et il faut dire que la cuisine est exquise. Nous passons je crois un vrai repas francais, ou nous parlons de tout et de rien, et qui dure facilement deux heures. En rentrant, après une petite lecture du "manuel du savoir-vivre polytechnicien" dont j'avais parlé lors du repas à Rémi et Jean-Baptiste, nous allons rapidement nous coucher, car même si la journée de demain n'est pas prise par les visites, elle sera très probablement consacrée à du travail de bureau, avec les nouvelles sollicitudes que nous avons recus, et les contrats qui doivent être faits. Et sur ces points là, le travail ne manque pas.

Lundi 03 Aout

Reveil assez tot, 7h. Qui dit tôt dit donc pas de Café San Miguel. Nous avons donc choisi une autre panaderia / pasteleria du parque ou nous avons pu retrouver donught ou autres pasteles a emporter pour manger chez nous. Petit-déjeuner terminé à 7h30, bien trop tôt pour attendre Joaquin qui est censé venir parler un peu avec nous à 8h. Le temps donc de s'occuper, puis d'attendre, il est 9h, et toujours pas de Joaquin. Un coup de fil plus tard, et il est la vers 9h30. La discussion est assez courte, mais il est d'accord pour nous redonner l'argent du prêt assez rapidement, pour qu'on puisse commencer a prêter cet argent dans les aldéas cet été, quitte à lui refaire un prêt plus tard. Sans même avoir le temps de souffler, Lucrecia arrive peu avant 10h, nous avons au moins trouvé une guatemaltèque ponctuelle ! Ce matin est surtout l'occasion de lui faire faire un petit exercice informatique, remplissage de tableau excel et écriture d'un mail-rapport grâce à un petit exemple-mise-en-situation. Autant sur le tableau elle semble lutter au début, mais Jean-Baptiste qui l'aide par la suite nous assure qu'elle saura se débrouiller, autant le rapport qu'elle nous écrit est excellent. Tout cela nous amène vers 11h50, nous la remercions donc pour ce matin, en lui demandant toutes fois si elle a envie de participer avec nous a la deuxième visite de Chuisiguan, à Quiché. Elle accepte et nous nous donnons rendez-vous à 13h45 au café. Notre repas de midi expédié au comedor de la place centrale, nous rentrons au café pour attendre William, qui fait un petit arrêt entre Chichicastenango et Ixtahuacan, seul car Christophe est apparement un peu malade. Il arrive vers 13h15, et nous discutons donc avec lui pendant 30 minutes de toutes les dernières nouvelles, jusqu'à ce que Lucrecia arrive, avec quelques minutes d'avance. Nous nous scindons alors en deux, Jean-Baptiste reste avec William pour le tenir a jour et être au courant de se qui se passe dans la zone de Miguel, pendant que Rémi, Lucrecia et moi partons pour Chuisiguan. Arrivés la-bas un peu en avance, nous pensions avoir à faire à un seul groupe de 5 personnes qui avaient déjà un prêt l'an dernier. Les personnes arrivent petit à petit, et nous analysons les différentes sollicitudes. Au début un seul "guichet" est constitué pour recevoir les personnes, puis nous nous séparons en deux. Mais les personnes arrivent encore, ce qui fait que Lucrecia prend elle-même l'initiative d'aider les personnes a remplir les sollicitudes, comportement que nous apprécierons fortement avec Rémi lorsque nous en rediscuterons après. De plus, elle donne vraiment des conseils aux personnes, en citant des exemples de projets qui se sont fait dans son aldéa - oui, elle n'habite pas Quiché même, mais une aldéa d'un autre municipio non loin. Deux heures après le début prévu de la réunion, nous avons enfin terminé, et nous pouvons lever les yeux de nos feuilles. Je m'apercois alors que Rémi et moi semblons avoir participé à une "réunion Tupperware", car sur la douzaine de personnes présentes, il n'y a que des femmes. Forcément, on comprend alors pourquoi l'ambiance était très détendue et agréable, et les rires très fréquents. Nous repartons donc avec cette très bonne impression non seulement sur la réunion, mais aussi sur Lucrecia. Nous lui proposons donc de nous rejoindre demain à Chiche pour voir la distribution des prêts aux deux même groupes que l'an dernier, ce qu'elle accepte. Arrivés au café, nous n'avons pas trop le temps de traîner, il est déjà 17h30, et devons prendre le temps d'obtenir les nouvelles du jour de William qui est encore présent, et de faire nos valises car nous dormirons a Zacualpa ce soir,le rendez-vous de demain étant assez tôt, et Zacualpa assez loin. William, malheureusement pour lui, avait prévu de rester dormir au café avec nous, mais nous n'y serons pas. Il aura de la place pour lui, au moins. Nous partons vers 19h pour le terminal, ou nous apprenons que le dernier bus pour Zacualpa passe vers 19h30. Ouf. En fait, nous attendons jusqu'a 19h35, heure a laquelle un pick-up se propose de nous emmener, nous les muchachos européens et d'autres personnes qui attendaient le bus, sur la route de Zacualpa. Nous sautons dans ce pick-up, toutefois en ayant l'étrange privilège de pouvoir s'asseoir a l'intérieur de la cabine - qui avait 5 places. Nous acceptons ce confort bien volontiers, mais craignons le pire quant au prix a payer. Nous aurions été prêts à payer le tarif plus que plein, mais le chauffeur ne nous demande pas plus de 15 Quetzals par personne, et nous ne faisons donc pas attendre pour le payer. Bien sur, il a beau n'être que 19h35, mais ici il fait déjà nuit noire. Le voyage jusqu'à Zacualpa est assez épique car la manière de conduire ne change pas entre le jour et la nuit, mais la visibilité oui. Rémi et Jean-Baptiste font à deux fois ce qu'ils pensaient leur ultime prière, ce qui est compréhensible considérant la vitesse de l'engin - jusqu'a 110 km/h - et l'état de la route - équivalent d'un chemin communal en France. Mais nous arrivons bien entiers, en seulement 1h de trajet, puis trouvons un hôtel acceptable pour le pays - mais incontestablement pitoyable pour la France -, au prix lui aussi plus qu'acceptable - il faut bien se l'avouer. En plus il y a un restaurant en dessous qui est ouvert, ce qui nous permet de manger vers 20h40. La soirée n'est pas trop longue, nous profitons du confort de l'hôtel, que nous n'avons pas au cyber-café, puis nous couchons tôt, car demain il faut - de nouveau - se lever à 7h30 pour pouvoir aller à 9h à l'aldéa Trapichitos.

Dimanche 02 Aout

Réveil bien tardif aujourd'hui, presque 9h... Ce qui fait qu'on s'est pris notre petit-déjeuner plus que sympathique au café San Miguel. Le temps de rentrer, de perdre un peu de temps, il était déjà 11h. Et nous sommes partis à 11h30 pour Chinique, pour aller dans notre aldéa plus que reculée de Tapesquillo I. En plus de cela, Lucia ne nous a pas accompagnée. Tant pis, on est complètement autonomes au moins. Petite attente à la station essence de Chinique, puis nous commençons le chemin à pied, avant d'être rapidement pris en charge dans un pick-up. 30 minutes de trajet, avant de se retrouver chez Javier. Forcément, bon européens que nous sommes, nous avons une heure d'avance sur l'horaire. Mais nous commencons a voir la sollicitude de la femme de Javier, alors présente. Peu à peu, les personnes arrivent, et nous devons bientot nous séparer en trois groupes pour faire passer plus rapidement les personnes. Et il y en avait beaucoup, en plus des deux groupes de l'an dernier, ce n'est pas moins d'environ trois ou quatres groupes qu'il y a en plus. Bon, nous aidons un peu tout le monde a remplir les sollicitudes bien souvent peu remplies ou pas très précises. Moi qui n'aimait pas trop cette idée au début, je dois avouer qu'au moins en parlant avec les personnes on comprend mieux leur projet, et on voit vraiment si eux sont sérieux avec leur projet. Enfin, vers 15h30, Javier nous ramène à Chinique. Le temps d'arriver à Quiché, il est est déjà 16h30 - 17h. Je commence à me mettre à l'informatisation des sollicitudes, alors que Rémi prépare les contrats pour Chiche - à qui nous prêterons à tous - et que Jean-Baptiste m'aide à comprendre évaluer les projets des personnes qu'il a fait passer. Et puis nous attendons aussi José, qui arrivera vers 19h00. Une autre longue réunion, durant laquelle nous lui expliquons que nous voudrions revoir Lucrecia - notre candidate potentielle au poste - pour lui faire passer un deuxième test, plus pratique cette fois - notamment de l'informatique. Nous parlons aussi de la constitution qui a commencée à être écrite, du futur status de l'association et du but que nous poursuivons. Il nous indique qu'en plus du simple moyen de faire des prêts aux personnes, il pensait que notre association se devait en plus de leurs donner des conseils, ce que je dois avouer je n'avais pas imaginé avant, mais qui donne pourtant tellement de sens au projet. La discussion dure jusqu'à 21h, où nous allons manger sur la place principale. Entretemps nous nous sommes rendus compte que nous avions oublié de demander à José de nous signer quelques chèques, car nous ne le verrons plus avant notre dernière visite à Chiche. Demain, le programme semble donc bien chargé: Le matin nous devrions rencontrer Joaquin, puis nous recevons Lucrecia, et enfin l'après-midi nous allons nous séparer en deux groupes, l'un qui ira, éventuellement avec Lucrecia, à l'aldéa de Chuisiguan à Quiché, et un autre groupe qui restera au café pour recevoir William et Christophe, à qui nous avons certaines choses à dire, et bien entendu continuer l'informatisation des sollicitudes. La journée commence à 7h, et pourtant celle là n'est pas encore finie...

Samedi 01 Aout

Notre journée commence par des chemins séparés. Rémi part de son coté pour Guatemala pour régler ses problèmes de bagages et de dédommagements. Ce qui fait qu'il part vers 7h45, alors que nous profitons encore de la matinée avec Jean-Baptiste. Mais bon, quand même, vers 8h05 nous nous levons, car nous avions dit que nous allions prendre le petit-déjeuner avec Christophe et William a 8h30. A cette heure précise, nous sommes sur la place centrale, mais eux non. Un coup de fil nous assure leur parfaite assimilation des habitudes guatemaltèque. Bon, on les attend a peine 15 minutes, puis nous mangeons ensemble dans notre désormais café officiel du matin, et les initions aux petits-déjeuners non constitué de frijoles. Ca a l'air de leur plaire ! Nous rentrons tous au café a 9h30, horaire censée être celui de notre premier entretien. Bien évidemment, José n'arrive pas avant 10h30, avec la première personne, heureusement qu'on a l'habitude. Le premier entretien se déroule assez chaotiquement, mais globalement nous avons tous une impression pas tres bonne du premier homme. José nous tire ensuite les deux curriculum des deux personnes suivantes: Une jeune femme de 20 ans, sans travail - et célibataire -, et une maitresse d'école d'une trentaine d'année déjà impliquée dans certains projets. Nous commencons par recevoir la jeune femme qui a a peu de chose près notre age, et je dois dire que nous trouvons peut-être ca un peu bizarre de nous retrouver dans le rôle d'embaucheur face a cette personne. Enfin, le contact s'établit déjà bien mieux qu'avec la personne précédente, tant mieux. En plus, bien qu'à peine diplomée en communication, elle a déjà entendu parler de microcrédits, puisque dans son aldéa une association semble en proposer. Tout se passe donc plutot bien, et pour couronner le tout, elle nous demande un salaire en dessous de ce qu'on espérait. Nous la remercions et rencontrons la dernière candidate. Maitresse d'école, avec elle aussi le contact s'établit facilement, elle semble aussi impliquée dans plusieurs projets pour le developpement, ce qui n'est pas forcément un avantage. Mais bon, globalement elle est quand même pas mauvaise, dommage qu'elle demande un salaire assez élevé. En en discutant après, nous nous rendons compte avec Jean-Baptiste - Christophe et William étant partis au début de la deuxième evaluation - que il y avait quand même quelque chose "de plus" avec la première jeune femme. Nous en profitons pour discuter avec José, avant qu'il parte, de beaucoup de choses, comme d'habitude lorsqu'on parle avec lui. Notamment des trois personnes, mais aussi du status légal de notre "organisation" ici, et il nous reprécise que nous devons bien réfléchir a exactement ce que nous voulons pour que nous puissions choisir, avec son aide, la meilleure structure possible. Jean-Baptiste aborde aussi le problème des salaires qu'il nous demande pour les trois employés depuis début Janvier, mais aucune décision réelle n'est prise ni par nous ni par lui. Avant cela, il nous avait quand même expliqué la nécessité de faire les choses très clairement et très précisement, afin de ne plus laisser de zones floues dans nos ententes et notre action. La discussion finie, nous partons manger avec Jean-Baptiste au comedor Dennis, puisque ni lui ni moi n'avons une faim trop grande. Et pourtant, là bas nous prenons tous les deux un plat constitué de poulet avec une sauce qui a certains accents indiens, asiatique, nous pensons. Mais elle est délicieuse, et le repas ne nous coute pas cher en plus. Alors que nous profitons du début d'après-midi pour nous reposer un peu les neurones bien agités ce matin, le milieu et la fin de l'après-midi n'est pas moins productive. Pendant que je me met a la tache d'informatiser nos nouvelles sollicitudes, afin de pouvoir constituer un dossier pour ceux qui reviendront l'an prochain, Jean-Baptiste s'attèle a la tâche non moins évidente d'écrire la "constituion du projet Maya Desarrollo", document qui nous a semblé être nécessaire pour un developpement cohérent de notre projet de microfinance au Guatemala. Nous y passons pas moins de 3h, jusqu'a ce que nous craquions a peine 5 minutes avant l'arrivée de Rémi. Nous nous empressons de lui raconter non seulement les entretiens avec les trois personnes, mais aussi la réunion qui s'en est suivi avec José. Mine de rien, même si nous ne sommes pas allés dans une aldéa, nous avons quand même pas mal travaillé. Enfin, vers 20h00 il est temps d'aller manger. Rémi nous raconte ses mésaventures de bagages, histoires tellement invraisemblables et pourtant réelles, alors
que nous nous dirigeons vers le café San Miguel - oui, le même ou nous prenons notre petit-déjeuner - pour y dévorer un hamburger chacun, toujours pas très local, mais c'est la seule alternative au comedors dont nous avons fait le tour plusieurs fois. En rentrant, nous regardons un peu de sketch de comiques grace a l'ordinateur de Jean-Baptiste et au disque dur externe de Rémi, avant d'aller nous coucher. Demain, nous n'avons qu'une visite a Chinique de prévue l'après-midi, et pour laquelle j'ai d'ailleurs proposé à José de nous accompagner, puisque ca lui fera certainement plaisir de voir que nous allons tous dans le même sens pour aider les gens.

PS: les photos de Maya desarrollo de cette année commencent a arriver, si vous voulez voir celle de l'année précédente, rendez-vous sur http://picasaweb.google.com/guillaume.virag/MayaDesarrollo .