Mecanique des fluides

Mardi 2 - Mercredi 3 septembre

Mardi, je profitte de la seule journée ou je serai seul au Guatemala pour aller au bureau de Miguel et évacuer une bonne partie du travail de paperasserie restant. J'avais doucement rigolé devant l'argumentaire de Guillaume ventant le "travail de secrétariat" à l'encadrement de l'école. Ceci dit, après avoir imprimé, classé par numéros croissants, agraffé plus de 300 feuilles de contrats de prêt, après avoir lutté pendant une heure contre la suite office pour obtenir une mise en page correcte des contrats de responsables locaux, je dois reconnaitre que Guillaume n'avait pas menti.

Quelques bonnes et mauvaises nouvelles viennent agrémenter ce travail passionnant. Première bonne nouvelle : à Uspantán, Fernando s'est acheté un téléphone et a ouvert une boite mail, ce qui veut dire qu'on va pouvoir communiquer directement, rapidement et efficacement avec lui - du moins en théorie. Au télephone je lui donne les dernières instructions pour la réunion de distributions de prêt, qui s'annonce longue : nous devons voir près de 20 groupes en une journée, individuellement. J'ai chargé Fernando de répartir les groupes par créneaux horaires de 2 heures, mais j'ai peur que ça dépasse un peu ses capacités d'organisation. On verra bien.

Deucieme bonne nouvelle, donc, nous avons deux nouvelles sollicitudes pour deux groupes d'Ixtahuacan. La mauvaise nouvelle, c'est qu'on ne laur prêtera rien. Ce sont deux projets de vaches à 4000 qz pièce, les sollicitudes sont pourries (combien de vaches comptent ils acheter ? en combien de temps les engraissent ils ?), elles arrivent ultra tard (3 jours avant la remise des prêts, alors qu'ils ont reçu les sollucurudes vides il y a plus d'un mois), et on n'a à peu près aucune information sur la capacité de ces gens à rembourser. A ceci s'ajoute qu'on manque déjà sérieusement de visibilité là bas. Pour cette année, on en restera donc à cinq groupes, et à des projets de chèvres plus raisonnables.

Troisième bonne nouvelle, toujours en présence d'Ixtahuacan : ils viennent de nous rembourser 5644 quetzals. Mauvaise nouvelle, il leur reste encore 2797 quetzals à payer pour solder le compte,et je doute qu'ils soient en mesure de trouver la somme avant vendredi. Nous voilà donc devant un petit dilemme : prêter alors que tout n'a pas été remboursé, ce qui est très mal et très contraire à notre politique, ou ne pas prêter et perdre tous nos groupes à Ixtahuacan (leur fonctuinnement communautaire nous oblige à faire porter la responsabilité du non remboursement à l'ensemble des groupes) et compromettre ainsi sérieusement notre action future dans cette aldea. A ceci s'ajoute la question annexe : en cas de non-prêt, que fait on des 2000 euros libérés ? Les reprêter à Cunen, dans trois mois, est peut-etre une alternative.

A mesure que passe la journée, sous les effets conjugués de la prise de tête Ixtahuacanienne, de la pollution atmosphérique abominable, et des nombreuses heures passés devant l'ordi, j'ai très mal à la tête. Demain, j'emporterai du paracétamol.

Sur le chemin du retourm j'achète un jean. Il est trop grand, trop large, il ne ressmble à rien, il est d'ocase et je viens de découvrir que la fermeture éclair ne tient pas fermée. Cela dit, il ne coûte que 35 qutzals, (3 eiros 50), j'en suis donc très content.

Rentré à la maison, je feuillette le bouquin de physique du plus grand des fils de Miguel, qui suit des études d'élecronique. Je suis surpris d'y trouver pas mal de notions et de formules qui datent pour moi de la prépa et des cours à l'X, en particulier en mécanique des fluides. Je n'ai pas le temps de m'interroger sur l'utilité de la loi de Bernouilli pour un 'electronicien, car un énorme orage se déclenche, et innonde rapidement les pièces siruées en contrebas de la cour intérieure. Armés de seaux de chantier et de cuvettesm nous retrouvons tous à écoper dans une ambiance combative et joyeuse. Ma chambre aussi prend l'eau, mais les contrats fraichement imprimés sont sauvés in extremis. Dodo après un bon repas famuilial.

Mardi, Miguel part pour Chiche, ou doit avoir lieu une exhumation. Je me rends donc au bureau avec sa fille. la matinée est entièrement consacrée à terminer le travail d'empression : pas grand chose à ajouter. Arturo, le secrétaire de Miguel, m'emmène à l'aéroport chercher Taniam qui arrive du Mexique. Guillaume, qui doit aimer me faire attendre dans les aéroports, m'avait dit d´être là à 14h15, mais le vol n'arrive qu'à 14h45... Sur le chemin du retour, Tania me raconte son séjour au Mexique. Je lui explique l'état du projet et le travail qui nous attend. Guillaume avait raison, on va mourir.

2 commentaires:

Manon a dit…

Coucou !
Un petit message pour continuer à vous soutenir et à vous souhaiter bonne chance. Guillaume est parti, il avait l'air de se débrouiller très bien et de maîtriser tout ce qu'il faisait mais ne vous inquiétez pas, vous vous en tireez très bien sans lui !
Le titre mécaniue des fluides est assez étrange pour ce "chapitre", mais pourquoi pas. j'ai surtout bien aimé les petites fautes de frappes qui montrent combien tu es fatigué : tu parles par exemple des sollucurudes !

Bon, sérieusement, est il possible de préter aux groupes d'Ixtahuacan dans trois mois, par exemple ? Mais j'imagine aussi que des prets sur un an qui ne sont pas signés l'étés sont d'autant plus chiants à renouveler... enfin je vous laisse gérer.

Bienvenue à Tania

bises

Manon

guillaume.virag a dit…

yop zouave, bon courage en premier lieu. Mais t'inquiète, tu peux faire toutes les betises que tu veux, on a déjà beaucoup travaillé avec Miguel et José, ce qui fait que tout sera réparable.
De toute façon, je pense pas que tu en feras, tu es plus sage que moi. Garde ta prudence, les fins sont propices au précipitations, je suis persuadé que tu as le bon tempérament pour éviter ce travers, qui m'appartiendrait plutot qu'à toi.

Pour Ixtahuacan, je pense qu'avec du recul, la situation est simple : " il n'ont pas tout payé, on ne prete pas plus". Effectivement, vu le fonctionnement communautaire, ça veut dire pour tout le monde.

Là-bas, essaye de conserver le fonctionnement communautaire en réaffirmant le poids des encadrants, mais essaye de rendre plus clair le suivi pour nous en insistant sur le fait que les respos de groupes doivent eux-memes rembourser à la banque, sans intermédiaire.

Je sais vu l'heure et le jour que tu liras ça après ta réunion à IXT, mais je suis persuadé que ta réaction aura été proche de celle-ci. Voilà, profite bien de tes dernières semaines là-bas, et n'hésite pas à appeler par skype en cas de pb.

see u, que la force soit avec toi, :)