Retour au calme 2

dimanche 7 septembre 2008

A l’heure actuelle, ce carnet de bord compte plus de111 pages, 64000 mots et 378000 caractères, espaces compris. Je trouve que ça commence à faire un peu long, donc je vais être concis et télégraphique. En plus je suis fatigué.

Lever 6h30. Mangeons bananes en chemin vers Chicamán. Trente minutes d’attente avant l’arrivée des premières personnes, la réunion de 8h démarre à 9 heures. Auditoire incomplet et assez dissipé. Discours et recommandations désormais récités par cœur, presque mécaniquement. RAS par rapport aux autres réunions de prêts. Distribution sans encombres de chèques et de monnaie. Deux personnes manquent à l’appel, l’une vient d’accoucher (son mari récupère le prêt), l’autre est malade, nous la verrons plus tard. Durant la distribution, Miguel séquestre une bonne femme sur une chaise dans un coin de la pièce et essaye de lui faire dire un texte du style « merci aux amis et bienfaiteurs de l’association XMicrofinance de nous apporter toute cette aide et de nous aider à nous développer, nous les pauvres indigènes victimes du conflit armé qui sommes vraiment dans le besoin, blablbla » devant la caméra, mais la pauvre dame se révèle complètement incapable d’alligner trois mots devant la caméra, elle élcate de rire, bute sur chaque mot ou répète mécaniquement ce que lui dit Miguel, c’est assez grotesque et touchant. Miguel revoit son casting, convoque Elizeth et deux figurantes. Elizeth est beaucoup plus à l’aise et débite toutes sortes de remerciements et de lamentations. Youpi.

Allons à la maison de Elizeth qui nous invite à manger. Le poulet fraîchement tué pour le caldo est encore tout sanguinolent. Pour attendre, mangeons fruits du verger d’Elizeth La bénéficiaire malade, une voisine, vient percevoir son prêt. Signons le contrat de responsable locale avec Elizeth ; celui-ci prévoit notamment le mécanisme de concession de prêts à distance. Mangeons le caldo, bouillon seul, puis viande, riz et légumes. Miôm.

Roulons jusqu’à Quiché. Evitons choc frontal avec cochon errant sur route. Descendons dans un hôtel car la rusticité spartiate du café internet déplait à mademoiselle Tania, qui aime aussi manger des cookies. Rencontrons brièvement José, récupérons sollicitudes (5 groupes Zacualpa, 3 groupes Quiché). Première lecture des sollicitudes démontre bon niveau des demandes mais absence absolue originalité. Rencontrons Joaquin à l’emploi du temps chargé. Ne pourra pas se libérer avant vendredi. Trouverons une solution d’ici demain. Devra vraisemblablement distribuer prêts en notre absence et scanner contrats. Examinons contrats avec lui. Il attire notre attention sur le fait qu’une des personnes qui demande un prêt vit en fait aux Etats-Unis. Voilà déjà un groupe entier qui n’est pas prêt de nous revoir. Nous nous demandons d’ailleurs si nous ne nous serions pas faits entuber quand nous avons donné le prêt à une autre personne que le bénéficiaire en son absence… A l’avenir, exigerons systématiquement de voir la personne avant de distribuer sous.

Mangeons dans comedor. Frijol ne dit rien à Tania qui a trop mangé de cookies. Retour au café internet. Rédaction de ce satané journal de bord. Demain grosse journée d’analyse, de saisie et de paperasserie. STOP.

1 commentaire:

guillaume.virag a dit…

c'est de la balle que vous ayez pu prendre des vidéos, en en parlant, j'ai oublié de mentionner une chose :
miguel a une vidéo de loic et nicolas à Ixtahuacan en réunion et elle est assez ouf, il faudait que tu la récupères, stp.

sinon pour les mecs aux usa, ce n'est pas le seul pb, il y a aussi les gens qui demandent des prets alors qu'ils sont journaliers dans le sud, à éviter. Celui qu'on a refusé à Chinique était dans ce cas. Mais le principe de preter seulement à ceux que l'on voit me parait assez intuitif :) et assez respecté ( quand on peut ... :) )

Pour Joaquin, ok pour l'accord des prets à distance, mais fixe lui une date, parce que le début des paiements sur les contrats est systématiquement le 25 septembre ... :)

Bon courage à vous deux. Et Tania tu ne sais pas ce que tu manques à ne pas dormir au café internet, :)