Jeudi 06 Aout

Début de journée tout aussi difficile que fut la fin de la journée dernière. Après avoir eu du mal a m'endormir - thé peut être un peu trop fort ? - il faut se lever assez tot. Direction le parque pour la panaderia de rechange qui est ouverte un peu plus tot. Puis petit-déjeuner au café, avant de prendre les contrats, téléphoner à José pour éventuellement obtenir quelques chèques de plus, mais il est à Nebaj. Il faudra faire sans. En plus, l'argent qui a été viré de France tarde à arriver. Bien, il faudra demander aux "clients" d'attendre un peu avant de retirer, ce qui ne va pas être facile à faire comprendre. Mais bon, nous partons avec Rémi à 8h15 en direction de la station essence de Chinique, pour un rendez-vous là-bas avec Javier, responsable d'un des groupes de Tapesquillo, et qui doit nous emmener dans son aldéa, car il n'y a pas de Pick-Up régulier pour y aller. Nous arrivons à 9h50 à l'aldéa, et pour une fois, tout le monde semble à l'heure. Si bien qu'on nous presse un peu pour commencer la réunion, mais nous nous faisons attendre, pour une fois qu'ils sont préssés et nous pas tellement. Bon, quelques minutes après, la personne absente se fait excuser, avec une excuse qui semble plus ou moins vraie, et la réunion commence. Rémi la conduit toujours aussi bien, il faut bien l'avouer, et c'est tant mieux pour tout le monde. Enfin, nous signons les contrats avec tout le monde, puis faisons signer aux deux chanceux qui recevront les chèques un engagement supplémentaire. La réunion se termine vers 11h30. Comme Javier nous l'avait proposé la dernière fois, il nous invite à prendre le repas de midi chez lui. Nous avions volontiers accepté l'invitation, ce que nous confirmons ce jour même. Mais alors qu'à l'époque nous pensions avoir le droit au festin avec les 22 personnes, leurs familles et nous, et bien en fait nous avons eu le droit au repas guatemaltèque, pas très européen, puisque nous nous sommes retrouvés à manger tout seuls avec Rémi. Oui, ici les grands banquets ne sont pas vraiment dans les habitudes. Mais le repas était vraiment au dessus des comedors habituels, et finalement nous avons pu un peu discuter avec Javier de tout et de rien. Pour repartir, Martin s'était proposé de nous ramener, mais nous avons saisi l'occasion de pouvoir profiter un peu du bon temps, et avons fait une petite promenade avec Rémi. Les habitants nous disaient qu'il fallait 2 h - 2 h 30 pour rejoindre la station essence de Chinique, en fait en 1h15 l'affaire est pliée. Surtout que l'avantage d'être un peu reculé dans les montagnes est qu'il y règne le plus grand calme: lors de notre marche le silence n'était que couvert par les bruits de la nature, interrompus parfois par le bruit des voitures qui passent, ou de temps en temps par les cris des enfants qui jouaient dans la forêt ou les champs avoisinants. Enfin, une bonne marche bien reposante et ressourcante, qui nous amena vers 14h30 à la station essence. Le temps de prendre le bus, et nous voici vers 15h15 au café.
Du fait de la fatigue assez présente, l'après-midi n'a pas été très productive, peut-être pour équilibrer avec la veille. Tout d'abord, nous rencontrons José qui est au café. En effet, il a du revenir un peu in extremis de Nebaj spécialement pour nous, car vu que le virement d'X-Microfinance s'est fait sur son compte, et que ce dernier est assez important, la banque enquête un peu la dessus. Il va donc se rendre a la banque cette après-midi pour essayer de régler cette affaire et que l'on puisse distribuer nos prêts. Au cours de l'après-midi, alors que nous perdions notre temps à ne rien faire, il nous appelle, et nous nous rencontrons à la banque pour clarifier la situation. Le papier rempli, Rémi et moi retournons au café, et la fin d'après-midi n'est pas plus productive. Le soir, en croisant José, il nous explique que plus de papiers sont nécéssaires pour justifier le virement. Le besoin en argent commence à se faire pressant, les responsables de Chiche et Chinique vont faire leur retrait Lundi, l'affaire a intérêt à se regler avant.
Après un repas au café Loren, nous rentrons vers 20h00 au café, pour finir la soirée en regardant un film, certainement avant de se coucher assez tot. Demain le programme n'est pas non plus surchargé pour l'instant, et commencera probablement par une grasse-matinée. Après, nous allons essayer de finir les commentaires des solicitudes et se renseigner auprès de la banque pour ouvrir un compte. Enfin, heureusement il y a toujours à faire.

PS: J'ai oublié de vous dire que mon bilan de Tapesquillo est relativement limité, puisque j'ai fermement l'impression qu'on nous a menti sur plusieurs points: tout d'abord on nous annonce une seule personne absente, en fait lors de la réunion arrivent encore deux ou trois, et au final ce sera 4 personnes qui seront absentes... De plus, une personne avec qui j'avait rempli la solicitude n'est clairement pas la même personne qui vient aujourd'hui signer le contrat. Tentative d'esctorction de fonds ? Peut-être. Enfin, si l'argent profite à l'aldéa...

1 commentaire:

Sylvain a dit…

Vous allez réussir à faire passer José pour un dangereux trafiquant financier :D. J'espère que cette histoire va se calmer, ça serait bête que des fonctionnaires un peu trop consciencieux ou des banquiers vous fassent de gros problèmes