Mardi 04 Aout

Les rues de Zacualpa ne semblent pas les plus silencieuses du Quiché. Ainsi dès 6h les camions nous réveillent déjà. Comme nous sommes fatigués, nous ne nous levons qu'à 7h30, pour descendre prendre le petit-déjeuner au restaurant en dessous de l'hotel. Pour changer, ca ne sera pas petit-déjeuner "occidental", mais traditionnel, avec tortillas, oeufs et frijoles. Les sacs faits, nous nous dirigeons vers la rue dans laquelle nous avions pris un pick-up où il ne restait que peu de place jeudi dernier avec Lucia. Cette fois ci, dans cette rue il ne semble pas y avoir grand monde. Nous commencons donc le chemin à pied. 10 minutes après, soit environ le temps nécessaire pour commencer à s'essoufler avec un sac sur le dos, un pick-up nous prend, et nous amène à Trapichitos. En fait, il nous dépose un peu avant là où nous voulions aller, et le conducteur nous indique la direction de l'école. Nous nous dirigeons vers cette école, mais après 5 minutes de marche, nous rendons compte que notre lieu de rendez-vous n'était pas sur le chemin de l'école, mais était plus haut sur la route principale. Nous rebroussons chemin à pied, pour finalement en arrivant à destination nous séparer en deux groupes: Remi ira seul faire face aux deux groupes de femmes plus en haut, et Jean-Baptiste et moi irons dans la maison du bas accueillir les quatres autres groupes, qui ici semblaient moins bien parler l'espagnol, et beaucoup plus le Quiché. Comme d'habitude, lorsque nous arrivons, 20 minutes en retard, personne n'est la. Nous attendons 40 minutes encore - c'est a dire 1h après l'heure de rendez-vous - avant qu'arrivent les premières personnes. Nous commencons à lire les sollicitudes, et pour 4 groupes cela prend pas mal de temps, surtout qu'il y a en plus deux ou trois autres personnes. Mais vers 12h, nous terminons, avons juste le temps de retourner sur la route principale que revient déjà Rémi. Nous commencons la descente à pied, mais montons rapidement dans un Pick-up qui nous emmène à Zacualpa. Nous mangeons de nouveau dans le restaurant de l'hotel, avant de prendre le bus pour aller jusqu'a Chiche. Nous arrivons à 13h45 là bas, c'est a dire 15 minutes avant avant le rendez-vous avec Lucrecia, et 45 minutes avant le début de la réunion à Carrizal. Cependant, après deux ou trois minutes d'attente, Lucrecia arrive déjà. Comme quoi être guatemaltèque et en avance sont compatibles. Ce qui fait aussi que nous arrivons 15 minutes en avance pour la réunion. Mais les gens arrivent vite, car c'est le moment de leur donner leur prêt. Après une réunion supplémentaire par rapport à l'année dernière où nous leur avons de nouveau reéxpliqué qu'il est important de rembourser à temps, que leur projet réalisé doit être celui qui est sur le contrat, ... nous signons avec eux les contrats. Puis nous remettons les chèques aux responsables de groupes, un dernier rappel de payer à temps, et nous repartons. Lucrecia nous a encore aidé cette fois ci à faire la traduction en Quiché, ce qui nous a permis aussi de la présenter aux personnes. Nous arrivons vers 16h à Quiché, prenons un peu de temps pour nous, notamment pour décrire la journée d'hier, puis vers 19h partons pour trouver un restaurant que nous n'avions pas trouvé la dernière fois: la "Mansion del 'chef'". Dès l'entrée dans le restaurant, on sent que nous n'avons pas à faire à un petit comedor habituel: ici tout est propre, rangé, la maison tient debout, et est bien décorée. Nous sommes dans un restaurant aux standards européens. Bien plus que ca, lorsqu'on nous ramène notre petite soupe faisant office d'entrée, nous réalisons qu'il s'agit en fait d'un très grand restaurant pour le Guatemala. Les deux 'chef' viennent nous voir pour parler avec nous, et l'un d'eux nous explique qu'il a eu comme "professeur" un grand chef francais, ancien professeur au Cordon Bleu. Et il faut dire que la cuisine est exquise. Nous passons je crois un vrai repas francais, ou nous parlons de tout et de rien, et qui dure facilement deux heures. En rentrant, après une petite lecture du "manuel du savoir-vivre polytechnicien" dont j'avais parlé lors du repas à Rémi et Jean-Baptiste, nous allons rapidement nous coucher, car même si la journée de demain n'est pas prise par les visites, elle sera très probablement consacrée à du travail de bureau, avec les nouvelles sollicitudes que nous avons recus, et les contrats qui doivent être faits. Et sur ces points là, le travail ne manque pas.

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