Lundi 03 Aout

Reveil assez tot, 7h. Qui dit tôt dit donc pas de Café San Miguel. Nous avons donc choisi une autre panaderia / pasteleria du parque ou nous avons pu retrouver donught ou autres pasteles a emporter pour manger chez nous. Petit-déjeuner terminé à 7h30, bien trop tôt pour attendre Joaquin qui est censé venir parler un peu avec nous à 8h. Le temps donc de s'occuper, puis d'attendre, il est 9h, et toujours pas de Joaquin. Un coup de fil plus tard, et il est la vers 9h30. La discussion est assez courte, mais il est d'accord pour nous redonner l'argent du prêt assez rapidement, pour qu'on puisse commencer a prêter cet argent dans les aldéas cet été, quitte à lui refaire un prêt plus tard. Sans même avoir le temps de souffler, Lucrecia arrive peu avant 10h, nous avons au moins trouvé une guatemaltèque ponctuelle ! Ce matin est surtout l'occasion de lui faire faire un petit exercice informatique, remplissage de tableau excel et écriture d'un mail-rapport grâce à un petit exemple-mise-en-situation. Autant sur le tableau elle semble lutter au début, mais Jean-Baptiste qui l'aide par la suite nous assure qu'elle saura se débrouiller, autant le rapport qu'elle nous écrit est excellent. Tout cela nous amène vers 11h50, nous la remercions donc pour ce matin, en lui demandant toutes fois si elle a envie de participer avec nous a la deuxième visite de Chuisiguan, à Quiché. Elle accepte et nous nous donnons rendez-vous à 13h45 au café. Notre repas de midi expédié au comedor de la place centrale, nous rentrons au café pour attendre William, qui fait un petit arrêt entre Chichicastenango et Ixtahuacan, seul car Christophe est apparement un peu malade. Il arrive vers 13h15, et nous discutons donc avec lui pendant 30 minutes de toutes les dernières nouvelles, jusqu'à ce que Lucrecia arrive, avec quelques minutes d'avance. Nous nous scindons alors en deux, Jean-Baptiste reste avec William pour le tenir a jour et être au courant de se qui se passe dans la zone de Miguel, pendant que Rémi, Lucrecia et moi partons pour Chuisiguan. Arrivés la-bas un peu en avance, nous pensions avoir à faire à un seul groupe de 5 personnes qui avaient déjà un prêt l'an dernier. Les personnes arrivent petit à petit, et nous analysons les différentes sollicitudes. Au début un seul "guichet" est constitué pour recevoir les personnes, puis nous nous séparons en deux. Mais les personnes arrivent encore, ce qui fait que Lucrecia prend elle-même l'initiative d'aider les personnes a remplir les sollicitudes, comportement que nous apprécierons fortement avec Rémi lorsque nous en rediscuterons après. De plus, elle donne vraiment des conseils aux personnes, en citant des exemples de projets qui se sont fait dans son aldéa - oui, elle n'habite pas Quiché même, mais une aldéa d'un autre municipio non loin. Deux heures après le début prévu de la réunion, nous avons enfin terminé, et nous pouvons lever les yeux de nos feuilles. Je m'apercois alors que Rémi et moi semblons avoir participé à une "réunion Tupperware", car sur la douzaine de personnes présentes, il n'y a que des femmes. Forcément, on comprend alors pourquoi l'ambiance était très détendue et agréable, et les rires très fréquents. Nous repartons donc avec cette très bonne impression non seulement sur la réunion, mais aussi sur Lucrecia. Nous lui proposons donc de nous rejoindre demain à Chiche pour voir la distribution des prêts aux deux même groupes que l'an dernier, ce qu'elle accepte. Arrivés au café, nous n'avons pas trop le temps de traîner, il est déjà 17h30, et devons prendre le temps d'obtenir les nouvelles du jour de William qui est encore présent, et de faire nos valises car nous dormirons a Zacualpa ce soir,le rendez-vous de demain étant assez tôt, et Zacualpa assez loin. William, malheureusement pour lui, avait prévu de rester dormir au café avec nous, mais nous n'y serons pas. Il aura de la place pour lui, au moins. Nous partons vers 19h pour le terminal, ou nous apprenons que le dernier bus pour Zacualpa passe vers 19h30. Ouf. En fait, nous attendons jusqu'a 19h35, heure a laquelle un pick-up se propose de nous emmener, nous les muchachos européens et d'autres personnes qui attendaient le bus, sur la route de Zacualpa. Nous sautons dans ce pick-up, toutefois en ayant l'étrange privilège de pouvoir s'asseoir a l'intérieur de la cabine - qui avait 5 places. Nous acceptons ce confort bien volontiers, mais craignons le pire quant au prix a payer. Nous aurions été prêts à payer le tarif plus que plein, mais le chauffeur ne nous demande pas plus de 15 Quetzals par personne, et nous ne faisons donc pas attendre pour le payer. Bien sur, il a beau n'être que 19h35, mais ici il fait déjà nuit noire. Le voyage jusqu'à Zacualpa est assez épique car la manière de conduire ne change pas entre le jour et la nuit, mais la visibilité oui. Rémi et Jean-Baptiste font à deux fois ce qu'ils pensaient leur ultime prière, ce qui est compréhensible considérant la vitesse de l'engin - jusqu'a 110 km/h - et l'état de la route - équivalent d'un chemin communal en France. Mais nous arrivons bien entiers, en seulement 1h de trajet, puis trouvons un hôtel acceptable pour le pays - mais incontestablement pitoyable pour la France -, au prix lui aussi plus qu'acceptable - il faut bien se l'avouer. En plus il y a un restaurant en dessous qui est ouvert, ce qui nous permet de manger vers 20h40. La soirée n'est pas trop longue, nous profitons du confort de l'hôtel, que nous n'avons pas au cyber-café, puis nous couchons tôt, car demain il faut - de nouveau - se lever à 7h30 pour pouvoir aller à 9h à l'aldéa Trapichitos.

1 commentaire:

Manon a dit…

Réunion tupperware !!!! C'est trop drole ! Et il y en a pour dire que la microfinance c'est sérieux !

En tous cas, vous avez l'air de faire du bon boulot et Lucrecia a vraiment l'air d'être exceptionnelle !