Lundi 27 juillet

Comme prévu, nous nous levons a 7h45, pour cette fois pouvoir arriver a 9h pile au Café. En fait, l'un des jeunes qui tient le café nous réveille un peu plus tôt. Pas grave, nous attendons que le réveil sonne. Presque comme a notre habitude, nous nous dirigeons vers notre petite panaderia / pasteleria de la place centrale. Mais malheureusement elle est fermée aujourd'hui. Tant pis, nous essayons d'en trouver une autre avec de quoi s'assoir, mais tournons un peu en vain dans la ville. Finalement, nous optons pour acheter notre petit déjeuner dans une panaderia, puis retournons chez nous pour prendre le petit-déjeuner. En plus, sans thé et chocolat, le petit-déjeuner atteind des prix ridicules... Enfin, nous sommes prêts largement à l'heure - 7h45 - et nous attendons Lucia: Elle n'arrivera bien sur qu'a 9h15, et nous prenons ensuite avec elle le bus pour Chinique. Elle semble pas bien bavarde, mais en attendant notre deuxieme chauffeur qui doit nous emmener de la station essence de Chinique à l'aldéa Tapesquillo 1 elle commence enfin a un peu nous parler. Bien. Puis nous embarquons a bord du pickup, seulement 30 minutes en retard par rapport a l'horaire prévu, pour une longue, très longue route sur un chemin de terre en très mauvais état. Galant comme nous sommes, nous avions laissé Lucia s'installer dans la cabine, et nous nous sommes installés a l'arrière. Ok, ca bouge pas mal, c'est vraiment pas confortable assis, debout non plus, mais bon, je trouve ca marrant au moins de se prendre pour des soit-disants aventurier, et puis surtout nous pouvons pleinement profiter du paysage. Et quel paysage, nous passons pendant une demie-heure a travers montées en tout genre, mais nous appercevons que notre vision s'étend de plus en plus loin, au dela des montagnes voisines. Arrivée a l'aldéa Tapesquillo 1, on se sent vraiment être a un bout du monde, ne voyant pratiquement autour de soi que des montagnes remplies de forêts. Enfin, nous ne sommes pas la que pour le paysage. Les deux groupes de l'an passé nous attendent déjà à la maison de la personne qui nous a emmené. Nous commencons donc après peu de temps seulement la réunion, car en fait il manque une personne mais qui ne viendra pas. Réunion qui commence assez bizarrement, nous sommes tour a tour applaudis pour bien vouloir aller chez eux. Ca ressemblerait presque à une réunion des alcooliques anonymes... Mais lorsque la parole nous est donnée, et après une courte présentation, Rémi commence comme la dernière fois par demander a chacun de se présenter en donnant son prénom. Forcément, ca fait un peu rire tout le monde de se présenter comme ca, mais au fond c'est peut etre pas une mauvaise chose de leur montrer qu'ils ne sont pas forcement un projet pour nous. Et puis ca permet surtout de savoir si tout ceux à qui nous avons prêter l'an dernier sont la. La suite est la même qu'a Chiche, dans la présentation toujours bien menée par Rémi: Questions sur l'an dernier, les projets, ..., puis description des sollicitudes de cette année, en expliquant bien chacune des questions. La seule réelle surprise que nous avons eu est d'avoir entendu Lucia, d'habitude si peu bavarde, traduire un gros morceau de notre discours - ou plutôt de celui de Rémi - pour expliquer a ceux qui ne parlent pas espagnol, ou pas le notre tout du moins. Enfin, avant de repartir nous voulons visiter des réalisations de l'an passé, mais on nous explique que le bétail qui a été acheté est trop loin pour qu'on aille le voir. Tant pis. Nous repartons dans le même pickup qu'à l'aller. En chemin, plusieurs personnes nous rejoignent a l'arrière pour aller jusqu'a Chinique. Bien entendu, ils nous demandent d'ou on vient, et lorsqu'on leur répond "Francia", ils nous répondent deux choses: la première chose est "ah, las mujeres", et la seconde, peut-être plus étonnante "La vuelta de Francia". Comme quoi, même a un bout du monde, la France jouit d'une certaine notoriété. Notez tout de mème que ce voyage de rêve en pickup nous a quand meme couté la bagatelle de 100 QTZ aller-retour. En 5 voyage, le responsable a réunit la même somme que notre prêt de l'an dernier...
45 Minutes de Bus après, vers 14h30 nous arrivons a Quiché. Nous cherchons quelque part d'un peu différent pour manger, car notre connaissance des comedors est tres limitée, et il ne semble pas y en avoir tant que ca... Nous mangeons dans un equivalent de "Pollo Campero", qui a l'avantage d'être un peu plus "local" que la pizza. Mais cette après-midi nous n'avons pas tellement envie de la passer enfermé au café à ne rien faire. Rémi me propose donc d'aller visiter les ruines d'Utatlan, situées non loin d'ici. Pour cela, après avoir demandé au jeune du café qui semble assez sympa en fait, nous nous rendons sur la place centrale pour prendre le bus. Mais il n'est apparament pas la. Après un petit temps d'attente, nous décidons d'y aller en innovant un nouveau système de transport: le Tuk-Tuk. Il s'agit assez simplement d'un espece de pousse-pousse vélo motorisé. En fait j'ai appris il y a quelques jour que ce transport existe aussi de l'autre coté de la planête, en inde, et qu'il est nommé Rickshaw la-bas. C'est exactement la même chose qu'ici, sauf qu'en inde ils sont jaune et noir, et ici rouge et blanc. Comme quoi la misère fait partager les choses très loin parfois. Tout cela pour dire qu'après un petit tour en Tuk-Tuk, pour 25 QTZ, ce qui me semble assez raisonnable bien que certainement trop élevé, nous arrivons aux ruines de K'umharkaaj - nom local d'Utatlan. Après avoir payé notre entrée au site 30 QTZ par personne, ce qui est je trouve vraiment abusé quand on considère les prix ici, nous faisons un petit tour du site. Assez étonnant, apparement ils n'ont pas voulu faire de fouilles archéologiques ici, pour une raison ignorée, mais nous voyons bien en nous placant au centre d'une grande place consitituée d'une grande dalle que les petites montagnes tout autour n'ont rien de naturel. Mais rien, ou pas grand chose, n'est a jour. Tant pis, nous montons en haut d'une de ces montagnes pour y admirer la vue, et notre impression n'est que renforcée. Nous en profitons pour nous asseoir un peu, et profiter du soleil tout en se reposant un peu. Peut être que ce que nous apprécions le plus là bas est le calme: en effet, toute la journée la ville est toujours remplie de bruits, de personnes qui braillent à l'arrêt de bus, de cloches qui sonnent lorsque passent les vendeurs de glaces, de musique locale quand la tienda en face est ouverte, bref, on n'est jamais vraiment au calme. Ici, en haut de notre petite montagne ou nous admirons le paysage au loin et les ruines enfouies devant nous, on entend au contraire seulement de temps en temps les oiseaux, et sinon, au loin, vraiment très loin, le bruit des moteurs. Malheureusement, on ne peut pas rester la toute notre vie, donc nous poursuivons notre tour, pour trouver une grotte / tunnel creusé dans lequel Rémi s'aventure. L'entrée ressemblerait presque a celle du "temple maudit" d'Indiana Jones. Enfin, nous retournons a pied puis en bus a Quiché.
Après une petite heure ou nous en profitons pour lire les messages envoyés par Christophe et William, nous partons manger toujours dans le même comedor de la place centrale, car nous manquons cruellement d'adresses. En rentrant, nous réalisons que nous avons encore pas mal de travail a faire: vérifier le compte de José pour voir si les paiements ont bien étés effectués ce mois ci, faire 200 photocopies de sollicitudes dont une bonne partie pour Christophe et William, faire nos propres comptes personnels, et enfin ecrire le blog. Nos comptes sont relativement vite fait, puis les 200 photocopies sont réalisées, après un assez long travail d'impression pour la photocopieuse - 2 * 200 pages - et un assez long travail a la chaine d'agraffage pour notre part - l'un mettant la deuxieme page après la première, et le second agraffant le tout. J'en profite pour demander a l'un des fils de José qui s'occupe aussi du café s'il est possible de louer des velos dans ce coin, idée que nous avions eu lors de notre retour en partie a pied de cette après-midi, mais apparement ca n'existe pas ici, un vélo ca s'achète et se vend. Petite parenthese, ils louent quand même des téléphones fixes satellitaires à tous les coins de rue ici. Mais des vélos pour les très rares touristes, non.
Enfin, nous allons bientôt nous coucher. Demain nous retrouverons Lucia ici vers 9h pour aller voir les deux groupes de Santa-Cruz, via une responsable de groupe qui travaille dans une panaderia non loin d'ici. Et l'après midi nous faisons mes valises - Rémi n'a toujours pas de nouvelles des siennes - et partons pour Uspantan, ou nous allons de nouveau gouter au charme et au confort, rare mais cher, d'une chambre d'hotel.

1 commentaire:

Sylvain a dit…

Tapesquillos 1 : il me semble qu'on éavait dans l'idée de leur reprêter, au bout de 6 mois, beauoup plus d'argent. Tout comme à Chiche d'ailleurs.
Mais pour cela, il aurait fallu rester au taquet en France jusqu'en février/mars, et avoir sur place un mec de la carure de Joaquin...

Ce que vous me dites m'inquiète un peu. Si vous avez regardé le site de l'assoce que JBK avit dénichée à Madrid, vous aurez constaté que Tapesquillos 1 2 et 3 sont monstrueusement aidés par cette assoce depuis plusiuers années, et que le fonctionnement est très coopératif à l'échelle du village. Aussi, le fait qu'ils ne veuillent pas vous montrer les bêtes - "trop loin" - me met un peu la puce à l'oreille.