Analyse de sollicitudes

Lundi 26 Août 2008

Dimanche, après un lever un peu tôt, et l'écriture des faits de la veille, nous nous lançons dans l'analyse de nos quelques 80 sollicitudes d'Uspantan. D'ailleurs, cette journée trop tranquille sera essentiellement constituée de cela et de quelques réflexions sur la gestion de nos coûts dans l'année qui va venir. Je pense que nos anciens seraient un peu jaloux de voir les demandes que l'on a : l'année dernière, chèvres, cochons et frijols constituaient les demandes. Cette année, tiendas, tortillerias, étals sur le marché, commerce d'animaux sont les plus représentés. Notre groupe le plus flou est constitué d'une amélioration d'un salon de beauté, d'un magasin de vêtement pour enfants, d'une fabrique d'objets en métal et d'un dernier projet tout aussi bien que j'ai oublié. Bon, on l'a refusé, parce qu'on ne se trouvait pas tout à fait adapté à leur situation, mais ça laisse présager de possibilités sympathiques.

Malgré tout, il faut l'avouer, c'est un peu long. En plus nous n'avons pas les sollicitudes de Chicaman et Ixtahuacan qui seront clairement moins bonnes. Mais, nous arrivons tout de même en fin de journée à 5 groupes refusés et 4 acceptés, il nous reste seulement la décision à prendre pour les huit autres. On navigue clairement dans le flou en terme de critères de décision, mais disons que nous avons plus ou moins deux échelles : d'un côté on prête plus aux sollicitudes les plus sérieuses et les projets les plus intéressants, de l'autre on favorise les plus pauvres. Ce qui souvent, est contradictoire.



Lundi, nous poursuivons notre travail de la veille et progressons dans notre sérieux. Nous établissons toujours plus précisément notre budget, même si nous avons encore quelques zones d’ombres, notamment Ixtahuacan, une zone d’ombre qui représente le tiers de l’argent que nous allons prêter… Dans cette vague de sérieux, nous établissons un petit planning de l’utilisation de notre temps dans les trois prochaines semaines. Bon comme ces vagues doivent être interrompues, pour ne pas les laisser devenir dangereuses pour la santé, nous allons déjeuner avec nos amies françaises. Un déjeuner dans un bon restaurant d’Uspantan, avec une durée à la française : 2h. Je pense que les locaux n’ont pas du voir cela depuis les derniers français passés en ville. Enfin tout cela est intéressant, et j’irai certainement à Angers vers le 10 septembre pour parler avec leurs présidents. A la clé, des possibilités de partenariats. Enfin nous verrons.

Nous voyons ensuite Eliseth et récupérons donc à Quiché les sollicitudes de Chicaman, que l’on analyse dans la foulée. Nous avons été entendus et écoutés : les sollicitudes deuxième version sont vraiment bonnes et nous n’avons aucun mal à les accorder, sauf deux que l’on accorde parce qu’il y a un projet assez sympa dans le groupe. Les maçons font des projets de maçonnerie. Nous notons que deux personnes nous demandent au final le même projet que l'année dernière alors qu'ils ne l'avaient pas respecté l'année passée. Nous acceptons mais leur feront remarquer à la distribution dans le ton qui est le notre ici. Comme nous rédigeons, enfin comme Sylvain rédige, les contrats des responsables locaux, nous nous rendons compte que la situation à Uspantan ne nous plaît pas : il y a deux responsables, un avec le téléphone pour appeler les clients, l’autre avec internet pour nous donner les infos. Ca fait un de trop, nous nous rendrons demain à Uspantan pour régler le problème. Comme Miguel devrait y être, nous pourrons également confirmer notre sublime planning et pour une fois avoir une visibilité sur ce que nous ferons.
Petit coup de fil à Marcos pour savoir si on peut récupérer ses sollicitudes dans le même temps. Oui, ça devrait être faisable. Combien de groupes nous demandent finalement un prêt ? QUOI ? 5 seulement. Ah et il y a une raison pour cela ? Pas trop, seulement certains n’ont pas souhaité poursuivre l’aventure ? Hum. Tout cela demande des explications. Enfin nous verrons. Notre montant d’accord de prêt vient de perdre en quelques jours de l’ordre de 30 000Qz. Nous partirons certainement avec une part de l’argent non prêté, alors que nous avons souvent pensé que nous devrions sortir de l’argent de notre poche. Il nous faudra comprendre ce qu’il s’est passé à Ixtahuacan. On ne peut mettre en cause les nouvelles sollicitudes, ils ont celles de l’année dernière ! Mais l’année dernière, les 2k5 leur avaient laissé la possibilité de ne faire qu’une demande pour quatre, ce que nous n’avons pas laissé faire cette année. Peut-être le trop grand nombre de papier à faire les a rebutés. Je soupçonne également une forte pression de Marcos pour les derniers remboursements qui les aurait découragés. Le système du décalage de trois mois des paiements a induit des gros paiements en hiver qui me semblaient déjà trop difficiles pour eux. Enfin, les têtes pleines de considérations de tout genre, nous allons nous coucher.

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