Des projets d'associations en péril

Dimanche 3 Août 2008

J’ai remarqué la veille que la famille de José se levait plus tardivement que la famille de Miguel. Mon apprentissage étant court en la matière, à 8h30, je sors du lit. Je sais, c’est dimanche et vous vous êtes levés bien plus tard, mais ici, ce doit être du jamais vu pour un adulte. Après un petit passage au café Internet, où je revois les deux françaises avec lesquelles je confirme le rendez-vous à midi, je passe retirer un peu d’argent à la banque, cette fois-ci j’ai ma carte. En rentrant José m’amène à un Domingo tipico, c'est-à-dire la fête de l’école. Lorsqu’on arrive, un petit comvite a lieu sur le terrai de basket central. Vraiment, je ne me lasse pas de cette danse masquée, c’est toujours très drôle. Mais plus drôle encore, l’équipe de Cheer leader locale vient faire une petite démonstration. Cette pratique tout droit venue des Etats-Unis me semble à des kilomètres de la traditionnelle pudeur française. Enfin, il faut avouer que leur fête d’école est vraiment plus ambitieuse que les nôtres. Les enfants ont même improvisé un musée où nous pouvons voir quelques vieux documents de quatre-vingt ans montrant quelques présidents. José en profite pour m’expliquer que comme tout ce qui était plus ou moins proche du développement local était vu comme gauchiste et donc révolutionnaire, l’école catholique a été rasée par les militaires pendant la guerre.
Comme mon rendez-vous approche, nous rentrons et je vais directement à mon rendez-vous. Ce matin, j’avais le choix entre partir gratuitement en voiture à Uspantan à 9h ou aller à mon rendez-vous et partir dans l’après midi en camionnette. Malgré l’attrait, notamment sécuritaire du premier choix, je préférai alors le second. Bonne intuition, tant parler à deux personnes de la même culture qui viennent de passer quatre mois ici est quasi indispensable, après coup. Prenez votre respiration étant donnée la quantité d’informations qui va suivre.

Première chose, qui chronologiquement n’est d’ailleurs pas du tout venue en premier, la présentation. Elles deux sont deux professeurs, membre de l’association solidarité et partage depuis une vingtaine d’années. A ce titre, elles sont déjà venues cinq fois au Guatemala, la première fois en 93. Ce qui me permet au passage de comprendre que la guerre était en réalité déjà finie à cette époque là, les pourparlers de paix étaient d’ailleurs déjà en cours. Leur visite actuelle est due à deux choses : premièrement elles visitent les projets de trois associations françaises basées dans la région d’Angers, avec lesquelles nous avions en partie pris contact : solidarité et partage, terre ouverte et terre fraternelle. Point commun entre tout cela : Armando. Nous en reparlerons. La deuxième raison est qu’elles souhaitent changer de vie et qu’elles vivent donc ce voyage comme une transition. Elles passent un an ici, financées par les intérêts d’un placement, de ce que j’ai compris, et un peu de l’argent des associations précitées. 3000€ est leur budget pour une année ici, ce qui n’est pas trop peu, mais qui nécessite quand même de tenir un budget serré et de s’y astreindre. Elles ont également des expériences au Burkina Faso et au centrafrique.
Les projets et Armando. Terre ouverte, dont nous avons rencontré le président il y a peu, tient deux garderies dans les favellas de Guatemala Ciudad. La personne qui est chargée de suivre la chose localement s’appelle Ingrid Morataya. Elle, est impressionnante, sérieuse, responsable. Mais l’association allant mourir en 2009, il va apparemment être difficile de maintenir l’activité au Guatemala, malgré l’indépendance de la structure locale. Chronologiquement, cette proposition vient bien plus tard, mais les deux me suggèrent fortement d’aller la voir pour voir si nous ne pourrions pas travailler avec elle, sachant que son sérieux est rarissime ici. De toute façon nous souhaitions déjà aller la voir, et j’ai déjà son n° de téléphone. Exemple de sa mentalité : en avril B. Gabory, le président de terre ouverte, en partant lui donne 50€, ce qui lui reste en poche, pour qu’elle les donne à une femme miséreuse. Elle lui répond qu’elle ne lui donnera pas. En lieu et place, elle habille ses gosses et les envoie aux garderies, et un autre à l’hôpital, car cela fait deux mois qu’il doit y aller.
Terre fraternelle a participé à deux projets organisés par Armando, une boulangerie à Chimaltenango, et une cordonnerie à San Andrès. Quant à Solidarité et partage, ce sont eux qui ont participé à un projet de quelques milliers d’arbres fruitiers à El Desengaño organisé encore par Armando, un projet d’artisanat, des machines à tisser à Cunen, organisé par la même personne et là elles venaient pour un projet de semence sur quatre ans, voulu par Armando. Passons à l’histoire : juste avant de partir, comme elles demandent les relevés de compte et ce qu’il est advenu de l’argent, elles se font incendier par Armando. Leur contact est Cristobal, mais à chaque fois qu’elles écrivent à Cristobal, c’est Armando qui leur répond. Quand elles demandent à Armando de directement voir directement avec Cristobal cette affaire, lui leur répond qu’elles n’ont pas à les séparer.
Elles me disent donc que jusqu’au début de cette année, elles avaient une totale confiance en Armando, mais qu’elles beaucoup déchanté en arrivant. Mais avant d’arriver, Armando vient en urgence à Angers une semaine avant qu’elles ne partent, et les informe que la boulangerie marche mal, que le projet d’artisanat n’est plus à Cunen mais à Chicaman. Toutes les infos des projets qu’elles avaient, et qui étaient bonnes jusqu’ici leur avaient été fournies par Armando.
Mais en arrivant, la situation est bien pire : les projets d’arbres fruitiers qu’Armando leur avait présenté comme un projet coopératif sur une grande surface s’est transformé en quelques arbres fruitiers par ci, par là dans tout El Desengaño ou presque. La boulangerie, c’est un pauvre four à pain qui après avoir circulé a atterri chez Anita Tum, où les gens qui le gèrent n’ont pas la moindre idée de s’ils gagnent de l’argent avec. La cordonnerie, de la même façon, après avoir circulée s’est retrouvée chez un neveu de Miguel qui ne sait pas d’où vient l’argent, ni combien il vend, ni ses coûts. Quant au projet d’artisanat, je le savais déjà par Marcos, il a foiré de A à Z, une bonne partie du matériel a été séparé ou volé, et sur six machines, aujourd’hui, seule une fonctionne à peu près. C’est d’ailleurs celle que l’on avait vue chez Fransisco Uz Cal.
Par ailleurs, leur façon de fonctionner a été de transférer l’argent aux responsables locaux, i.e Miguel et Cristobal, et elles n’ont encore eu accès à aucun compte. J’oubliais qu’à El Desengaño, une association espagnole a financé une école et payé trois professeurs pendant quelques temps. Mais l’école a 17 élèves, marche la moitié du temps, et encore.

Leur bilan : Armando, qui doit beaucoup aux communautés ayant été caché par eux pendant 10 ans, passe son temps à trouver tous les moyens possible d’envoyer de l’argent sur place. Miguel et Cristobal ne savent pas dire non à une aide et sont débordés par ce que leur demande Armando. Par ailleurs tous les projets tournent autour des mêmes personnes, la clique de Cristobal à El Desengaño et la famille et les proches de Miguel. Elles soupçonnent très fortement, vu les montants hallucinants pour ici qu’ont envoyé les diverses associations, Miguel et Cristobal de se servir. D’ailleurs on leur a dit qu’aucun responsable ne coordonnait des projets gratuitement. Puis elles les trouvent par ailleurs incompétents, notamment pas capables de se servir de l’outil informatique ni de tenir des comptes. Cristobal n’est par ailleurs pas vraiment respecté à El Desengaño où il ne remporte pas l’unanimité, loin de là. Seule quarante personnes sur trois cent lui accordent un certain crédit. Elles nous disent notamment que les professeurs de Uspantan, dont Cirillo ne peuvent pas le voir. Je comprends mieux pourquoi Cirillo m’a demandé d’arrêter de travailler avec Cristobal. Dernière chose, Cristobal est en plus porté sur l’alcool. En gros elles soupçonnent Armando de surtout vouloir payer sa dette en finançant toute sa clique à coups de projets bidons. Le dernier en date, une clinique de 200 000€ à Chicaman, et il a déjà des partenaires en France. Je vous promet que quand on voit Chicaman et 200 000€, on rigole plus qu’autre chose cette somme devant représenter plus que la valeur de la ville entière, et que bien sûr personne à moins de 800km à la ronde n’a les compétences pour gérer autant d’argent. Il faudrait aller chercher quelques riches de la capitale …
Quant aux populations, le bilan n’est pas meilleur. En gros, leur plus grande activité est de chercher des aides pour tout en se présentant partout comme des victimes. Mais dès qu’il s’agit de se bouger, de prendre une responsabilité, il y a beaucoup moins de monde. A Cunen, le projet d’artisanat n’a pas marché, soit disant parce que les murs n’étaient pas assez puissants pour recevoir les métiers à tisser. A El Desengaño, un programme du gouvernement propose aux familles de remplacer leur cuisinière par de plus nouvelles qui consomment beaucoup moins en bois, le tout pour 200Qz au lieu de 1000, sachant que le gouvernement prend en charge le transport jusqu’à El Desengaño. Bien évidemment, aucune personne ne s’est présentée pour ce programme. Ils déforestent massivement mais reforestent pour obtenir une aide alimentaire via un programme gouvernemental. Armando présentait les communautés comme solidaires et soucieuses de la nature. La vérité est que les gens sont ici très individualistes et que la nature n’est pas la première de leur préoccupation. Ils sont très habitués à recevoir des aides et passent un certain temps à en réclamer. On leur a d’ailleurs présenté pendant qu’elles étaient là des projets chiffrés à plusieurs milliers d’euros. Quant aux études des besoins des gens, il n’y en a aucune : le projet d’artisanat portait sur la confection de costumes locaux que plus personnes n’achètent car ils sont trop chers. Miguel m’a d’ailleurs avoué qu’il n’en avait pas, à cause du prix.
J’oubliais le projet champignon, toujours financé par des associations françaises : alors qu’ici ils ont des techniques agricoles ancestrales et ne mangent pas de champignons, ils se sont mis en tête de produire des champignons à El Desengaño. La première récolte aura lieu bientôt…
Leur conclusion : elles demanderont à leurs associations de ne pas envoyer d’argent tant que la situation n’est pas clarifiée ici. Par ailleurs elles attendent de voir quelles sont les personnes qui souhaitent vraiment avancer, qui savent ce qu’elles veulent et qui ne demandent pas simplement de l’argent pour tout et n’importe quoi.
Nous parlons également d’expertise agricole et elles me disent que la personne avec laquelle j’aurais du partir ce matin, Gaspard un membre de la famille de José, est un ingénieur agronome, que c’est notamment lui qui a permis que le projet champignon ne plante pas tout à fait. Elles me citent également une école d’agriculture à Uspantan et me disent qu’elles même travaillent avec une agro écologiste, étudiante en France. Tout cela est très bon, et nous l’approfondiront un autre jour, puisque l’on doit tous se rendre désormais dans nos lieux respectifs.

Tout au long de la conversation, je bénis mes anciens. Je suis sûr qu’ils croient que je leur en veux personnellement, notamment après l’analyse globale du projet l’année passée que je leur ai envoyé hier ou avant-hier, étant un peu susceptible à la critique. Mais la vérité est qu’ils ont trop géré : on a exactement le bon outil au bon endroit. Il ne reste plus qu’à développer tout cela avec prudence en augmentant toujours la visibilité que nous pouvons avoir et en n’oubliant jamais que là où on rend service, ce n’est pas en prêtant un peu d’argent, mais c’est en forçant les gens à concevoir un projet. La misère est un état d’esprit, la pauvreté seulement un état de fait. Pour combattre la seconde, un peu d’argent suffit, la première c’est plutôt un gigantesque coup de pied bien placé qu’il faut apporter, seulement après, un peu d’argent. De toutes les associations qui travaillent dans le coin avec un budget hallucinant, on s’en sort le mieux avec un budget quatre fois moindre. Par ailleurs, ce qui me rassure, c’est que quasiment toutes les options que je préconise dans mon analyse m’ont été confirmées par les deux femmes : il faut des responsables locaux qui vivent en permanence avec les gens. Miguel est surchargé par Armando de travail de toute sorte. Et Cristobal que je vois demain, c’est presque pire. Alors que les deux ne sont pas si compétents. Et surtout sur place, il y a zéro personnel capable de gérer un tant soit peu une activité de microcrédit avant une formation d’une dizaine d’années. Garder le contrôle de tout cela est donc bénéfique pour nous, mais surtout indispensable pour eux. Même José et ses comptes nickel, son cybercafé est rempli d’ordinateurs qui marchent à moitié, de micros qui ne fonctionnent pas, etc … Mais ça, c’est parce que je pense qu’il n’arrive pas à trouver des travailleurs sérieux. Il faut ici apprendre tout à tout le monde, surtout à nos responsables.
Cette longue conversation de quelques heures est tombée à point. D’ici quelques jours j’irai expliquer aux gens le microcrédit, seul avec les responsables, c'est-à-dire sans Miguel. Et là j’ai une bonne idée du discours que je vais tenir. Pour ma part le bilan est extrêmement intéressant. Bien sûr j’ai résumé ici toutes les anecdotes dites en quelques heures, le bilan est donc lourd pour nos aides locales, pourtant précieuses. Mais une très bonne chose est que j’avais comme présupposé qu’Armando était très responsable, alors que je comprends désormais que c’est lui qui est à l’origine du bordel monstre qu’il y a ici, en surchargeant tout le monde de projet. Il nous faisait des discours sur le fait qu’il était difficile de travailler avec les gens car trop d’association les avaient assistés. Mais c’est lui qui les assiste ! J’ai bien l’impression qu’au Guatemala, quand une personne émet une critique, il faut tout d’abord la comprendre comme une critique contre elle-même. Tous les projets sont surdimensionnés : imaginez que le projet de semence de El Desengaño avait un budget de 32000€, c'est-à-dire plus de 700 prêts pour nous, alors qu’il y a moins de 300 personnes à El Desengaño. Les projets de boulangerie et de cordonnerie étaient de 8000€, je doute qu’un four à pain coûte 8000€ ici, quand on sait que m’étant renseigné pour l’investissement dans les tiendas, c’est de l’ordre de 2000€ la tienda bien remplie. Par ailleurs, ça me donne de nouveaux longs sujets de conversations avec Miguel, et notamment je sais comment l’attaquer sur ses problèmes de responsabilités. Même chose pour Cristobal, demain matin sera une heure peu agréable pour lui.

Par ailleurs, sans le savoir, elles m’ont rassuré sur les moyens de transports locaux. Car en fait, elles ne se sont pas faite rackettées mais volées. Ce qui implique que le moyen de défense n’est pas la violence mais l’attention. Par ailleurs les mini-bus dans le Quiché sont sûrs. Parfait, je les quitte en reprogrammant un rendez-vous pour en savoir un peu plus, avec Miguel et Sylvain pour que ce soit encore plus dynamique et que ça profite au nouvel arrivant. Dans le bus, je me dis que j’arriverai bien tard pour trouver un hôtel, en plus les virages et le mec bourré à ma droite me donnent un peu la nausée. Du coup quand j’arrive, je prend une chambre luxueuse, 5€ la nuit, et m’offre un bon repas pour fêter le retour de mon câble d’appareil photo dans mon sac, c'est-à-dire des photos pour vous dans très peu de temps. Un club sandwich arrive devant mes yeux, et au lieu de voir les quelques sandwiches habituellement associés à ce nom, un sandwich à 5 étages arrive avec toujours plus à manger à chaque étage. En bas ce sont deux grandes tranches de poulet qui m’attendent et que j’avoue ne savoir comment manger.

Enfin tous ses petits plaisirs réglés, je vais écrire la journée pour ne pas trop perdre de cette longue et fructueuse conversation et réécrire les demandes. Ah j’avais oublié quelques coups de fils. Une demi-heure et plus de 10 coups de téléphone plus tard, j’ai ma journée de demain remplie et celle d’après demain non moins remplie. Je verrai même la possible nouvelle responsable de Chicaman, ce qui m’enchante tant j’ai compris que mon analyse du besoin en un responsable local pour chaque zone, voire chaque aldea est juste et à suivre absolument. Je peux aller écrire désormais.

5 commentaires:

nicolasmeunier a dit…

Perfecto ! Mais non, mais non, tes anciens t'aiment bien. C'est juste que la critique est facile quand on a une visibilité bien supérieure. Facile de planter du maïs quand on a déjà débroussaillé la jungle qui genaît. Mais la critique est juste, j'ai mis un commentaire sur le message d'avant avant de lire celui-là et j'ai dit que j'étais globalement d'accord avec ton analyse.
Mais il faut aussi dire que tu aimes bien te plaindre ;) alors je suis obligé de répondre à tes critiques ;) Je t'empêche ainsi de te décharger sur tes anciens et ainsi, tu portes davantage de responsabilités sur tes épaules et tu en travailles que plus productivement. Et oui, c'est pour ton bien uniquement que tes anciens oeuvrent ;)
Sinon, c'est génial d'avoir pu rencontrer ces personnes. Ca fait de plus en plus d'informations qui permettent d'avoir une visibilité énorme que nous n'avions pas l'an dernier. Elles veulent pas travailler avec l'association ? ;) En recoupant tout ça, tu peux faire désormais des choix plus judicieux que nous et je te soutiens à fond pour l'instant dans ce que tu dis.
Pour ce qui est des changements euro-dollar, je te donne mon cas. Avec un compte en euro + un compte en dollar ouvert à la HSBC, je peux faire des changements entre mes deux comptes avec seulement 0.05 % de commission, soit rien du tout comparée aux banques françaises. Mais si les trois dernières année n'ont pas été propice au dollar face à l'euro, il n'est pas dit qu'il en sera de même l'année prochaine.
Le montant global en euros importe peu, c'est celui en dollars qui compte car l'argent n'a pas de raison d'être retransformé en euro vu que le Quetzal s'aligne globalement sur le dollar. Il n'est pas dit que l'an prochain, l'euro continue de grimper par rapport au dollar et si tu rechanges l'argent, alors tu risques d'en perdre...
Si on regarde les taux de change, sur l'an dernier, il valait mieux avoir des Quetzals que des dollars mais ça reste relativement faibles. (jette un oeil ici : http://finance.yahoo.com/currency/convert?amt=1&from=USD&to=GTQ)

Par contre, il est vrai qu'il aurait mieux valu changé les dollars en euros, mais c'est facile de le voir après évolution... Cela ne veut pas dire que cette règle s'appliquera encore l'an prochain... J'ai même plutôt tendance à penser le contraire, mais l'avenir nous le dira...

C'est donc surtout l'inflation dans le pays qui devrait être la préoccupation principale à long terme. (m'est avis, mais je ne suis pas non plus économiste...)

Voilà, encore un grand bravo pour tout ce boulot. Dommage que je puisse pas te payer un bon verre de vin avec un gros morceau de fromage et un bon steak de boeuf quand tu rentreras parce que je serais déjà parti, mais l'esprit y sera...

PS : je commence à bien aimer ton style pour raconter les histoires. Ca entretient plutôt bien le suspense ;)

Manon a dit…

Coucou !!

Ben voilà des bonnes infos. Tu as vraiment de la chance d'avoir rencontré ces personnes, ca nous aide à prendre un peu de recul. Il faut en effet faire bien gaffe à garder le controle de l'association parce que, meme de la France, nous sommes à peu près compétents pour la gérer alors que certains promettent beaucoup et après...

Je suis d'accord sur le faitque la misere est un etat d'esprit, ca fait pitié ces gens dont le seul objectif est d'avoir l'air tres miserable pour récolter de l'argent de personnes de bonnes intentions. Vive la microfinance et la responsabilisation...

Bon, bisous, bon courage pour la suite, moi je me prépare une semaine de vacances en Hongrie (comment ca pour rentrer en France depuis l'Autriche la Hongrie c'est pas le bon chemin ?)

Manon

guillaume.virag a dit…

Alors là, nicolas, t'inquiète. La vérité est que je n'ai pas du tout envie de vous critiquer mais de critiquer la culture xmfienne pour l'affinée. Du coup il faut vraiment comprendre que tout ce que j'écris n'est pas une critique de ce que vous avez fait, mais une critique de l'approche de l'assoce dans son ensemble, taff des 2k6 compris.

Sinon pour que l'on travaille avec ces demoiselles, t'inquiète le contact est établi et je les ai déjà chargé de me brieffer sur l'évolutions des projets à El Desengaño. Mais j'ai prévu un nouveau contact pour développer l'affaire.

Pour l'histoire des tx de change, j'ai aucune idée de ce qu'il faut faire. Je dis juste que travailler ce point peut être bénéfique. Mais merci de ton info hsbc nous verrons ce que nous pourrons faire dans le même style euro/quetzal.


Et manon, le détour par la hongrie est primordial, c'est le pays de mes ancètres !!! :)

Loïc a dit…

Saloute !
Et oui, le vieux chouffe par
excellence revient hanter les TOS de Maya Desarrollo (car TOS vous fûtent, TOS vous êtes, et TOS vous resterez)
J'avoue, c'est mal, je n'ai pas écrit depuis le premier message. Perdu dans la montagne indienne, en transit vers les Statèsses... et autres excuses. J'ai bien lu tout le rapport que tu nous a mailé, et je suis franchement très d'accord avec tes analyses, et tes idées d'amélioration. ça ne nous est pas souvent arrivé, mais autant insister et dire que je pense ce que j'écris. Les quelques critiques que tu portes au projet tel que tu l'as trouvé sont tout à fait justifiées, modulo des petits détails précisés par Nico. Nous n'avons clairement pas eu assez de temps et de recul pour faire les choses aussi bien que ce qu'elles seront je l'espère à l'avenir. D'ailleurs ce qui est très rigolo c'est que chaque fois que j'aurais envie d'écrire un commentaire après lecture, Nico est là, et j'avoue que les esprits VC se rencontrent... On aurait pas eu une expérience en commun l'année dernière Nico ?
Bon passons, je continue ma lecture approfondie et passionnée et mon rattapage des détails manqués...

Loïc a dit…

Ah oui j'oubliais l'objet de mon commentaire au départ: sur cette histoire de taux de change mon humble avis est celui de Nico: ce qui importe, c'est les Qz, parce qu'on compte pas en refaire des euros. Les bilans sont bien à faire en Qz, et c'est seulement l'inflation au Guatemala qui nous fait perdre de la valeur réelle.
On pourrait effectivement s'amuser à prendre un risque en replaçant en euros, mais vu que la HSBC (et autres banques étrangères) n'existe pas au Guatémala, j'ai bien peur qu'outre un coût variable exhorbitant, tu aies le droit à un coût fixe qui peut faire mal au fessier si tu fais les transferts régulièrement sur des petites sommes.
En d'autres termes, replacer l'argent en euros, c'est jouer à la bourse avec espérance négative. Perso je préfère l'idée de s'efforcer de reprêter en continu l'argent quand il revient. C'est plus conforme avec ns objectifs.
(mais je suis pas encore économiste)