Fernando et Ernesto

Mardi 26 Août 2008

Nous nous levons à 8h30 pour un départ pour Uspantan prévu à 7h. Tout va bien. Sur le chemin, nous essayons de voir ce que l’on doit faire et organiser et nous finissons par succomber sous le poids de nos pensées et nous réveillons à Uspantan. Nous allons voir Ernesto, il a les sollicitudes mais nous apprend que Miguel ne viendra pas aujourd’hui, les anthropologues ne pouvant être là que demain. Ca veut dire Marcos non plus. Merci de prévenir, enfin tout va bien. Nous allons voir Fernando pour voir si nous pouvons réunir les deux pour leur annoncer que nous ne voulons qu’un responsable. Fernando n’est pas là et ne revient que vers midi et demie. Nous allons voir Ernesto et lui disons que nous revenons donc vers cette heure pour régler l’affaire. Nous allons manger.
En mangeant, nous analysons les sollicitudes des deux groupes d’Ernesto. Ca va vite, elles sont vides. On se demande s’ils ne se fouttent pas un peu de notre gueule. Enfin, depuis le temps que nous sommes ici, nous savons qu’ils n’ont juste pas bien compris ce que l’on voulait. Ce n’est pas grave, nous leur expliquerons et ils nous feront de belles nouvelles sollicitudes. Nous mangeons admirablement bien dans le restaurant de mon hôtel préféré de Uspantan, l’hotel Don Gabriel. Un peu cher, 2€ 50, mais l’escalope panée est bonne. Nous allons ensuite voir Fernando que nous attendons une petite demi-heure. Mais nous sommes tellement rodés que les seules choses qu’on ait apportées sont un carnet pour prendre des notes et deux livres. Il arrive et nous allons voir ensemble Ernesto. Pas là. Nous lui téléphonons, il ne revient que dans une demi-heure. Nous allons taper ce boulet. Enfin nous prenons rendez-vous pour 2h et perdons tout espoir d’aller à El Desengaño où nous voulions récupérer les sollicitudes, car il est impossible de les joindre par téléphone en semaine. 2h : nous allons voir Ernesto. Il est là, mais Fernando pas encore. Nous lui expliquons que le responsable sera Fernando, car lui ne maîtrise pas internet, raison officielle. Après, nous lui expliquons que ses sollicitudes sont pourries et lui expliquons comment remplir une bonne sollicitude. Vu que j’avais déjà expliqué cela il y a deux semaines, je me dis que sans exemples, ça ne va pas être génial non plus. Enfin, ils les remanieront et nous les enverront avant la fin de la semaine à Guaté. Parfait.

Fernando arrive. Les deux sont d’accord pour que le responsable soit Fernando. Nous lui laissons une semaine pour s’acheter un portable, qu’on ne lui paie pas, et se trouver une adresse électronique. Nous paierons néanmoins ses communications téléphoniques sur facture et avec une limite de 30Qz par mois. Tout est clair et réglé. Nous donnons les dates de notre planning sans trop savoir si Miguel pourra, mais de toute façon, la marge de mes amis qui resteront ici n’est pas si grande, nous ne pouvons donc pas nous permettre de décaler le tout de plus de deux jours. Ensuite nous expliquons ce que l’on veut comme réunion. Nous souhaitons voir quatre groupes toutes les deux heures, ainsi les gens n’attendront pas et Sylvain et Tania non plus. Tout semble clair, au moins pour Fernando, nous partons donc.
4h de transport pour régler un problème, ça peut sembler très inefficace. Pourtant nous sommes relativement satisfaits, la situation est désormais claire et acceptée par tout le monde. Voir les gens est souvent une bonne façon de régler les problèmes, voire la seule. En tout cas, ici c’est clair, c’est la seule. D’où la préparation forte du terrain que nous faisons pour minimiser les problèmes avant notre départ. Comme nous connaissons désormais bien tous les responsables cela devrait quand même tourner assez rond.
Bon, on le pense fortement que c’était utile, surtout quand le retour se fait sur un banc en bois sans trop d’espace pour respirer dans une toute petite camionnette. Au bout de cinq minutes, je ne sens plus ma jambe droite et décide de dormir. Réveillé par un ralentisseur-stoppeur que le chauffeur n’a visiblement pas vu, je peux me livrer à la comparaison des chocs tête-plafond et fessier-banc en bois. Mon avis n’est pas encore définitif mais Sylvain penche pour le second choc comme vainqueur de la comparaison. Cinq pick-up de police attirent notre attention : un contrôle de police. On est vraiment trop fort de n’avoir amené qu’un carnet de notes et nos bouquins. Après une petite frayeur, le flic inspectant la camionnette mais ne demandant les papiers que du chauffeur, nous sommes rassurés et nous disons que nous mettrons une photocopie dans notre pantalon la prochaine fois. Un gosse devant moi a décidé que la moquette ne lui plaisait pas et tente avec succès de la repeindre avec son déjeuner. Mais Sylvain et moi avons réussi à prendre des positions stratégiques, au gré du jeu des entrants et sortants, l’accès aux fenêtres. Haha, vengeance sur les bancs en bois, nous terminons le voyage presque agréablement, protégés par notre accès aux fenêtres.
A peine arrivés, nous terminons la prise de décision et la saisie informatique des dossiers de Uspantan et Chicaman. Un coup de fil à Miguel et nous avons rendez-vous demain à Sacapulas où nous verrons également Marcos. Nous perdons pas mal de temps en transports actuellement, mais il nous faut régler quelques points bien précis. En rentrant nous aurons rendez-vous avec Joaquim. Il nous faut effectivement faire des photocopies de toutes les sollicitudes pour les ramener en France. Bon, tout cela avance. Nous allons manger et essayons d’ordonner notre réflexion sur la politique de prêt. Malgré mon document de quelques 10 pages, il nous faudra repartir de zéro. Notre lecture commune de l’introduction à la philosophie politique de R. Aron nous donne quelques idées, mais il y a du travail. Nous listons également tout ce que nous aurons à faire faire de très concret à la rentrée. Il devrait y avoir du travail, parfois ouvrier mais beaucoup de travail. Allez quelques mails et écriture ainsi que la découverte d’un jeu génial : Hedgehog Launch. Le principe, envoyer un hérisson dans l’espace. Je vous laisse donc pour quelques activités importantes.

4 commentaires:

Fabito a dit…

Bon allez je me fend d'un petit commentaire : c'est quoi le cours du Quetzal en ce moment ? Et puis le Burger King c'est quand même meilleur que le pollo campero, n'en déplaise à nico ! Bon courage pour la fin, moi je quitte le Costa Rica demain, tu rentres quand Guivi ?

guillaume.virag a dit…

l'euro est a 10,973Qz, ce qui fait que l'on a récupéré un peu de sous. Enfin de toute façon l'argent ne manquera finalement pas.

Perso je quitte le guatemala le premier et arrive le 3 à l'x. Ca va être assez tendu pour tout réviser mais bon, on va se sortir ...

Pour le Burger King, le pire, c'est qu'il n'était pas bon au Guatemala !!!! :) a bientôt

nicolasmeunier a dit…

Ce qui prouve que les anciens ont toujours raison... mais merci fabien d'avoir participé ;)

Si Ixtahuacan fait si peu de prêts, vous n'allez pas les distribuer ailleurs, là où vous étiez déçus de ne pas avoir plus d'argent ?

Bon voyage retour Fabien ! Et bon fromage, pain, steak et vin en rentrant à la maison ;)

guillaume.virag a dit…

:) pour Ixtahuacan, le pb, c'est que c'est le dernier gros dossier qui tombe, alors les pbs pour ce dossier sont peu solvables.

Ce que nous allons faire, c'est certainement démarrer un nouveau cycle de prêt dans trois mois, ainsi que dans six, qui devraient être plus problématiques à financer qu'autre chose.

Pour les autres dossiers, nous finançons tout ce que nous souhaitons, voire un peu plus. Donc il n'est pas possible d'augmenter. On aura une idée du budget final sous peu, mais la réduction assez forte des dossiers à Chicaman et Ixtahuacan a fait descendre le budget assez violemment.